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     42 - Imagine, you & me.

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    AuteurMessage
    Atticus

    Atticus

    Messages : 203
    Date d'inscription : 08/01/2011
    MessageSujet: 42 - Imagine, you & me.   42 - Imagine, you & me. EmptyDim 9 Jan - 17:05
    - Excusez-moi, j'ai pas bien entendu, vous pouvez répéter ?

    Au fond, il a parfaitement compris. Mais derrière ce visage de marbre, encadré d'une chevelure ruisselante et un tantinet savonneuse, grogne un animal féroce qui serait prêt à dévorer tout cru le gus d'en face... Si seulement il n'avait pas trois cent ans de plus que lui. On lui aurait envoyé un humain pour lui annoncer la nouvelle, il aurait sorti les crocs, et aurait aboyé si fort que le bonhomme aurait détalé jusqu'en Ecosse.
    Un sourire amer creuse ses traits taillés à la hache, enfonçant son regard foudroyant sous une sombre arcade sourcillière. Il en serait presque effrayant. Presque, s'il n'était pas quasiment en tenue d'Adam.
    Nan tu déconnes, mec... Tu peux pas me faire ça.

    - Elle peut pas se surveiller toute seule, comme une grande ? Vous trouvez que j'ai une tronche de nounou ?

    Il distingue Rowena, par-dessus l'épaule du vieux vampire. Il plonge ses yeux bleus dans les siens, avant de les lever au ciel.
    Il ne manquait plus que ça.
    Ses orteils se tortillent nerveusement sur le parquet. Adossé à l'encadrement de sa porte d'entrée, Mihaïl est sorti en trombe de la douche, à peine tiré du lit. C'est vêtu d'une serviette, nouée autour des hanches, qu'il est venu ouvrir, suite à plusieurs coups de sonnette impatients. Naturellement, tout le couloir profite de sa musculature ô combien développée et dégoulinante. Ses bras en cure-dents croisés devant la poitrine, le grand maigrichon grincheux se demande ce que va lui réserver le destin, ce fourbe qui lui pourrit la vie.

    Les geôles du magasin sont archi-pleines. Ca ressemble à un camp de réfugiés, entre les blessés, les morts, ceux qui pleurent ou se révoltent en vain. Les petits jeunots dans le genre de Mihaïl, autrement dit ceux qui n'ont pas d'autre choix que d'accepter, doivent recevoir chez eux un ou deux humains le temps qu'on en vende ou qu'on en tue quelques uns.

    Hors, Mihaïl est l'un de ces célibataires endurcis qui apprécient pleinement de ne pas devoir attendre une heure devant la porte de la salle de bains. De ne pas se faire bousculer dans son propre couloir. De n'être pas obligé de ranger tout ce qui traine par terre. De ne pas trouver des trucs qui le dégoûtent dans le frigo, type yaourt de soja abricot-goyave, jus de carotte et confiture de tomate. De pouvoir être libre d'écouter en boucle le boléro de Ravel et le best of de Sepultura. Et surtout, de pouvoir se balader en caleçon quand ça lui chante, de descendre autant de bouteilles de vodka et de whisky qu'il y a de place dans son placard, et se prendre pour un ténor du Bolchoï en passant la serpillère, rond comme une queue de pelle, avec sa chienne pour seul public.

    Une colocataire, forcément, serait sa bête noire jusqu'à ce qu'il se résigne à renoncer à son espace vital. Ce qui arrivera quand les vampires seront chauds bouillants. 30m², à deux avec un énorme et envahissant labrador, un violoncelle, deux violons, une plante verte, une chaîne stéréo, des dizaines de CD, des tonnes et des tonnes de partitions et d'ébauches de dessins et d'écriture - rassurez-vous, je vous épargnerai les meubles et la déco -, des potes et un frère qui viennent squatter sans prévenir... Ca va être l'enfer.
    Surtout que la demoiselle a certainement des bagages, non ? Et si elle n'a que ce qu'elle porte sur elle, comme la plupart des prisonniers, il suppose qu'elle va vouloir faire fumer sa carte bleue ? Dans ses rêves ! Il lui prêtera des fringues et c'est tout. Le vieux chandail de quinze ans d'âge made in Sibérie, c'est très agréable quand il fait froid - parce qu'en plus, il n'a pas de quoi payer le chauffage.
    Evidemment, il n'a qu'un plummard, et pas de canapé. C'est la crise, chers lecteurs.

    Finalement, l'Ancien s'en va, les plantant tous les deux l'un en face de l'autre. Mihaïl observe Rowena comme un prédateur rencontrerait un autre prédateur sur son territoire. Il la détaille rapidement, bien obligé pour pouvoir la reconnaître un tant soit peu. Elle est loin d'être désagréable à regarder, elle pourrait même lui plaire, mais à ce moment précis, il n'en a rien à faire. Elle aurait une forme de boulet, accroché à son pied par une chaîne, ce serait kiffe-kiffe.
    Bien conscient que sa mauvaise humeur typique des débuts de soirée n'arrange pas la situation, et que cette pauvre petite en fait les frais sans y être pour quelque chose, il s'écarte pour libérer le passage. Il l'invite d'un geste du bras, retenant sa serviette de bain autour de sa taille, à pénétrer dans son sanctuaire à peu près rangé. Juste quelques papiers qui trainent, des vêtements, des bouquins, bref normal quoi.
    Refermant la porte derrière la jeune femme, il pense à Zdravka qui dort sur le balcon de la chambre. Il prend soin de condamner la pièce pour le moment, il n'est pas utile d'effrayer sa colocataire tout de suite.

    - Je reviens, j'en ai pas pour longtemps. Si t'as faim, soif, sers-toi dans le frigo... J'avais un pote ici hier soir, il doit rester des parts de pizza. De la bière, aussi.

    Sur ces mots, il l'abandonne dans le couloir étroit qui sert à la fois d'entrée, de cuisine et de salle à manger, pour disparaître dans la salle de bain embuée. En cinq minutes, il achève sa toilette, enfile des sous-vêtements, un large jean troué, un vieux tee-shirt noir, et enveloppe ses longs cheveux trempés dans une serviette. Contemplant le miroir en face de lui, qui ne lui renvoit que des carrelettes blanches, il pousse un soupir. Penché sur le lavabo, il s'essaye au sourire. Ce doit être peu satisfaisant, mais comment en juger ?
    La journée ne commence pas très bien, mais après tout, ce peut être le début d'une formidable amitié, durable, saine, etc, etc...
    Ouais bon. Faut pas rêver non plus. Des copains, il en a très peu, et c'est pas pour rien. Il faut dire que son caractère instable, colérique et bien trop sensible ne plait pas à tout le monde. Mais il aurait pu être pire ! Cette nana aurait pu se retrouver chez le voisin de l'autre bout du couloir, un certain Allan, qui ne fait pas dans la dentelle. Mihaïl évite de sortir en même temps que lui.
    Il se redresse, presque fier de se trouver à peu près normal, de temps à autre sympathique et digne de confiance, au beau milieu de ce château de dingues.

    Le jeune russe quitte la pièce et retrouve sa "protégée" temporaire. Ca lui fait tout drôle. Comment protéger quelqu'un quand on a du mal à se prendre soi-même en charge ?
    Machinalement, il prend une poche de sang dans le frigo, la vide dans un bol, et met le tout au micro-onde pour son déjeûner. Il s'asseoit sur une chaise, à côté de la table, et adresse enfin un regard à la demoiselle qu'il ne connait ni d'Adam ni d'Eve. Quelques secondes de réflexion, et il décide de définir certaines choses concernant leur cohabitation. Ce genre de discours ne lui plait pas, c'est du revu et corrigé. Autant que ça se fasse maintenant, pour qu'il en soit enfin débarrassé.

    - Bon... Hors de question que tu m'appelles "Maître" ou un truc dans le genre. De toute façon tu ne resteras pas longtemps, d'après ce que j'ai compris... S'il te plait, évite de t'attirer des problèmes, parce qu'il y a huit mois j'étais aussi mortel que toi, donc je ne pourrai pas faire grand chose pour t'aider. Que dire d'autre... 'tain, j'ai horreur d'énoncer des règles, on laisse tomber ce chapître. Tu fais ce que tu veux, tant que ça m'emmerde pas. C'est pas compliqué. On peut vivre ensemble sans se taper dessus, t'es d'accord ?

    Le connaissant, non, c'est pas possible. Mais ça, elle n'est pas obligée de le savoir.
    Mihaïl sort son petit-dèj du micro-onde et rassemble ses mains autour du bol chaud. Vive l'ambiance... Il se retourne et n'a plus qu'à tendre le bras pour appuyer sur un bouton de sa chaîne stéréo. Un peu de musique, pour détendre l'atmosphère, c'est bien, non ?
    Sepultura. Roots Bloody Roots. Nan, ça va pas le faire ! Il zappe sur le prochain cd. Aerosmith. Ouais, mieux.
    Cette fois c'est bon, Mihaïl est complètement réveillé, prêt à affronter la nuit. Une esquisse de sourire vient parer son visage.

    - Navré pour l'accueil frigide, j'suis pas toujours comme ça. Je m'appelle Mihaïl, et toi ?



    _________________

    NOUNOU DE ROWENA & CLEMENCE

    AUTO DESTRUCTION.




    Rowena Aidlinn



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    Points Rp: 18
    Date d'inscription: 14/06/2010

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    RACE: Humaine
    NATIONALITÉ: Irlandaise
    MÉTIER: AM (Aimant à Emmerdes)
    Sujet: Re: Imagine, You & Me [Rowena] Lun 20 Déc - 18:12

    --------------------------------------------------------------------------------

    Putain ça craint.
    Vous m’excuserez pour la vulgarité hein. Mais là, j’avoue que je ne vois pas trop quoi dire d’autre. Non mais mettez vous à ma place ! Bon. Un rapide topo pour vous résumer tout ça : Hagen s’est fait la malle il y a environ deux mois, et sa cinglée de fille avec lui. Bon débarras. Il s’ennuyait, paraît-il. J’avoue que sur le coup, j’ai un peu tiqué, le temps de réaliser que je me faisais vraiment abandonner comme un chien au bord de l’autoroute. Pire encore, un simple objet indésirable que l’on oublie de prendre au déménagement. Allez pas non plus vous imaginer que je me suis traînée à ses pieds en le suppliant de rester –au contraire, j’étais bien trop contente de le voir enfin dégager de mon espace vital- mais je l’ai un peu mal pris.
    Jusqu’à ce que je réalise que, en fait, esclave abandonné d’un ex-maître craint et redouté qui n’a pas pris la peine de signaler son départ, c’est le pied : non seulement, j’ai un appartement pour moi toute seule, mais plus personne pour me donner d’ordre et me pourrir la vie, fini ! La grande classe quoi. La vie de château. Un coup de fil passé à la réception, prétextant qu’Hagen Valdis réclamait ceci ou cela, et hop, livraison sur un plateau d’argent. Autant dire que je n’ai pas eu trop à me plaindre.
    Seulement voilà. Il a fallu que ça foire. Comment ? J’en sais trop rien. Mais ils ont fini par comprendre que je me foutais de leur gueule depuis un bon moment. Un peu lents à la comprenette, mais pas assez, malheureusement pour moi. Cela aurait donc du se solder par un bête retour à « la case départ ».
    Alors imaginez ma tronche quand ils m’ont annoncé que j’allais désormais squatter chez un néonate. Un néonate, putain ! Le plan foireux par excellence ! Qu’est-ce que vous voulez faire avec un type pareil ? L’avantage avec Hagen était qu’il avait beau être chiant au possible, au moins personne ne me cherchait des noises. Trop peur d’en faire les frais par la suite et de ressembler à un tableau de Picasso. Seulement voilà, un néonate, ça…
    Ca sert à rien. Ca passe son temps à te sucer le sang parce qu’ils gèrent pas encore bien leur nouvelle condition, ça pique des crises de nerfs parce que justement, ils ne se font pas à leur nouveau statut de vampire, et surtout… ça peut pas te protéger. Au final, c’est autant dans la merde et susceptibles de se prendre une raclée que toi si tu t’attires des ennuis. Bref. Le mauvais plan par excellence.
    Je crois qu’ils ont vraiment pas apprécié de se faire rouler ainsi. Fait chier.


    Pour ne pas changer, Rowena fait la tête. Clairement. Les bras croisés, une moue boudeuse sur ses lèvres pleines, elle attend patiemment –je plaisante- que les deux vampires aient terminé leur échange. Jette un coup d’œil par-dessus l’épaule de son « garde du corps », histoire d’appréhender son nouveau « maître ». Détourne bien vite le regard en s’apercevant que ce dernier n’est vêtu en tout et pour tout que d’une simple serviette, encore dégoulinant d’eau, et lève les yeux au ciel, consternée et surtout exaspérée.
    C’était encore pire que ce qu’elle pensait.

    « Putain mais je demande que ça moi de me surveiller toute seule ! Tu crois vraiment que c’est par plaisir que je… »

    Coup de coude violent –et bien placé- de la part du vampire qui l’escorte, la réduisant au silence avant même qu’elle ne termine sa phrase. Le souffle coupé, mais surtout pliée en deux, Rowena tente vainement de reprendre sa respiration.
    Avant de gratifier la « nounou » d’un regard noir, une fois remise.

    Toi, je te supporte déjà pas. Tu vas déguster mec.

    « Putain c’est bon, on a pas besoin d’un discours officiel non plus, on sait tous les deux comment ça marche, on va pas y passer la nuit ! »

    Quoi ? Si je sais dire autre chose que putain ? Mais oui putain, foutez-moi la paix merde ! Je vous emmerde, tous, et surtout l’autre crétin barbu là en-haut sur son nuage qui doit bien se foutre de la gueule. Pour peu, je lui aurais bien fait un bon gros fuck bien vulgaire, mais au final, je me contente de bousculer monsieur-j’ai-les-dents-pointues pour m’engouffrer à la suite de mon « maître » dans son appartement.
    Si on peut appeler ça un appartement. Un trou à rat oui ! Non mais sérieusement, ça va vraiment pas le faire. Parce que le coup du « je me brosse les dents sur mon canapé en prenant la douche dans ma cuisine qui me sert aussi de chambre », non, je le sens pas. Mais alors vraiment pas. Sur le coup, j’en laisse tomber le sac en bandoulière que j’avais sur l’épaule –contenant deux-trois affaires sauvées à la va-vite lors du déménagement forcé-, manquant d’écraser au passage un espèce de fouillis de livres et de partitions.
    Gros, gros soupir.
    Je sens qu’on va bien rigoler.

    « Ok. Merci. Prends ton temps. »

    Oh c’est bon, pour une fois que je ne suis pas locace, il ne va pas se plaindre. Il aura tout le temps de m’entendre parler, puisqu’apparemment, je suis coincée ici pour un bon moment. Qu’il ne vienne pas s’étonner alors si je fais la gueule. J’aurais voulu l’y voir à ma place tiens !
    Life’s unfair.
    Au moins, il a de la bière.

    Mais au final, si Rowena se montre aussi acerbe, c’est parce qu’elle n’espère qu’une chose : ravaler ces larmes qui lui piquent les yeux et lui brûlent la gorge. Hors de question de se mettre à pleurer. Pas devant lui, pas dès le premier jour, la première heure. Ce serait trop stupide.
    Et elle est surtout trop fière pour ça. Alors elle noit ses larmes dans l’alcool. Boire pour oublier, cela avait déjà fait tant de fois ses preuves. Ses lèvres sèches collées au goulot de la bouteille, elle observe l’appartement de ses grands yeux bleus, calmement, trop calmement même. Tout est si… Etrange. Elle ne saurait définir cela autrement. Il flotte dans cet endroit une sensation de malaise qui la prend aux tripes, l’indispose au possible.
    Nouvelle gorgée de bière. Elle a du mal à réaliser. Adieu tranquillité, bonjour cohabitation. Et qui dit cohabitation dit efforts : elle ignore encore ce qu’il attend d’elle pour l’instant, mais le fait que son nouveau… propriétaire –ce mot lui écorche la bouche, elle en a mal au cœur- soit encore un néonate ne la rassure pas pour autant. Généralement, ce sont les pires : encore plein de haine et de douleur, ils peinent à se contrôler, luttent inlassablement, pris entre leur humanité et la bête qui gronde en eux.
    Non, décidément non, rien pour la rassurer et encore moins pour la faire se faire sentir chez elle. Le cœur au bord des lèvres, elle le regarde entrer dans la pièce.
    Tu crois qu’on arrivera à se supporter toi et moi ? Pour l’instant, ça m’a l’air d’être un peu compromis…

    Sans bouger d’un cil, elle le regarde se diriger vers le frigo et préparer son petit-déjeuner, sans mot dire. Elle l’observe, impassible, bien qu’à l’intérieur, elle bouillonne. Il ne lui prête même pas attention.
    Allo, j’existe !
    Malgré elle, Rowena esquisse un sourire moqueur aux paroles du néonate. Pour la première bonne impression, c’est raté.

    « T’étais peut-être encore humain il y a huit mois, mais moi il y a huit mois, j’étais encore libre. Et si ça peut te rassurer, j’ai toujours pas pris le pli. Alors si tu tiens vraiment à ce que je t’appelle « Maître », il va falloir te montrer très, très convainquant. »

    Pas sûre que ça risque de le rassurer. Lui qui voulait éviter les ennuis, avec cet enfoiré de Master qui me colle au cul… Et c’est tout ce qu’ils ont trouvé pour me protéger ?! Ils veulent ma peau, j’en suis sûre.
    Je crois que ça va donner.

    Gros, gros soupir. Pour peu, elle lui rirait au nez. « Vivre ensemble, sans se taper dessus », c’est vraiment ce qu’il espère ?
    Sérieusement, voilà qui était tout sauf gagné d’avance. Mais dans un très rare élan de compassion, Rowena noie ses remarques acerbes et ses pensées noires dans une rasade d’alcool. Esquissant une grimace lorsque l’odeur de sang chaud vient effleurer ses narines, grimace à peine couverte par le fantôme de sourire étirant ses lèvres lorsque la musique se met à résonner.
    Au moins, il n’avait pas l’air décidé à en faire son repas, ni à la manipuler, ni à la torturer, ne semblait pas trop instable ni mégalomane, et encore moins cruel…
    Voilà qui allait la changer un peu.

    « T’inquiète pas, j’ai vu pire. Tu m’as pas vue dans mes mauvais jours. »

    Parce que oui, je suis dans un bon jour là, ça ne se voit pas ? Je ne l’ai pas encore engueulé, ni insulté, ni mordu, ni… Bref, vous avez compris. La preuve, j’essaye d’être sociable. Autant passer pour une fille normale, si déjà il essaye de se montrer sympa. Même si, franchement, j’ai pas la tête à tout ça. Ca me gonfle… J’ai pas envie d’être gentille.
    En plus il a un accent à couper au couteau.

    « Rowena. Ouais, ça existe comme prénom, paraît-il… Je sais pas ce qu’il leur est passé par la tête quand ils ont choisi ça. »

    Oui, « ils ». Ma mère est morte à ma naissance, mon père s’est suicidé il y a une dizaine d’années, me laissant en plan. Vous croyez franchement qu’ils méritent encore la qualification de « parents » ? Vous peut-être, moi pas. De toute façon, j’essaye d’en parler le moins souvent possible. Ca vaut mieux pour tout le monde.
    … Fait chier, ma bière est vide.

    « T’es devenu vampire par obligation ou par choix ? N’y vois rien de personnel, c’est juste que j’aimerais savoir si je vais devoir me taper un néonate dépressif et suicidaire qui ne supporte pas sa condition ou un nouveau sérial-killer en puissance qui n’attendait que d’être mordu pour pouvoir bouffer la moitié du château. Histoire de pouvoir m’adapter tout de suite et de savoir sur quel tableau jouer, tu vois ? »

    Grand sourire, un peu ironique, j’avoue. Hostilités ouvertes.
    C’est pas ma faute, je tiens pas l’alcool.



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