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     15 - Promenons-nous dans les bois.

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    AuteurMessage
    Atticus

    Atticus

    Messages : 203
    Date d'inscription : 08/01/2011
    MessageSujet: 15 - Promenons-nous dans les bois.   15 - Promenons-nous dans les bois. EmptyVen 17 Fév - 15:27
    Elizabeth Bell


      Le soleil brille, les oiseaux chantent. La journée est sublime et je le suis aussi. Oui je suis radieuse dans cette tenue rouge, digne du petit chaperon rouge. Cette tenue me va à ravir … je ne sais pas ce qu’elle faisait dans mon armoire, je ne sais pas pourquoi j’ai eu envie de la mettre, mais elle est magnifique. Je suis belle, douce, provocante et j’aime ça. Je me sens étrange aujourd’hui, je me sens femme et j’ai envie de le montrer. Avec mon petit panier plein de bonne choses, bonbons, chocolats, sandwich, fruits … et quitte l’appartement, marchant d’un pas léger dans les couloirs, souriant aux hommes qui se retournent sur mon passage. Oh oui regardez moi Messieurs, mais interdiction de toucher, il n’y a que Lui qui peux toucher, et seulement lui.

      Après quelques longues minutes de marches, j’arrive enfin hors du Palais. Le vent souffle doucement sur ma peau douce et soyeuse, faisant bouger ma petite jupe. Je respire l’air frais, comme ça fait du bien. Il faut que j’aille voir Mère-Grand pour lui apporter du chocolat, elle doit avec terriblement besoin de compagnie depuis qu’elle s’est cassée la jambe. La pauvre, elle se cache dans la fôret qui entoure le royaume des vilains buveurs de sang. Je suis la seule à savoir qu’elle se trouve là, je l’ai découverte un jour, alors que je faisais un footing. Cette pauvre vieille Dame se sent si seule, abandonnée de tous … Je vais m’occuper d’elle, je suis gentille moi … et belle aussi.

      Je gambade sur les chemins, mon panier à la main, tranquillement. Derrière moi le Palais se voit de moins en moins, je m’éloigne de plus en plus, passant à côté de l’écurie. Je pourrais emprunter un cheval, mais marcher me fait du bien et raffermie ma silhouette. Me voilà à l’orée du bois … J’ai toujours un peu peur en entrant ici, on ne sait jamais, des bêtes féroces pourraient surgir de nulle part pour me dévorer … Mais je suis belle et courageuse, et puis c’est moi l’héroïne de cette histoire non ? Alors rien ne pourra m’arriver.
      Forte, la tête haute, je reprends ma route, pénétrant dans la forêt habituée par de merveilleux animaux qui me suivent discrètement. Les oiseaux chantent et moi aussi, chantonnant de petites mélodies que j’invente au fur et à mesure de mon avancée.

      Oh un petit lapin !!!! Comme il est mignon !!!! Il s’arrête devant moi et remue son petit nez ainsi que sa petite queue toute poilue. Je m’arrête devant lui et m’accroupie, lui tendant la main. Doucement il s’approche de moi et vient se frotter à moi, réclamant des caresses. Très vite de nombreux animaux sauvages et gentils nous entourent, chacun cherchant un peu d’amour que je pourrais leur apporter, moi qui suis si gentille et adorable … et si belle dans cette tenue. Ben quoi ? Faut pas oublier de le dire !!!
      Bref, je câline chaque bête, en leur parlant comme s’ils pouvaient me comprendre … Mais peut-être qu’ils me comprennent. Finalement je décide de reprendre ma route, je ne dois pas faire attendre Mère-Grand. Les animaux me suivent, gambadant à mes côtés, et je repousse la chansonnette.

      Mais soudain mes compagnons de la forêt se mettent à courir, fuyant rapidement un danger. Je m’arrête sur le petit chemin de terre et qui voilà qui s’approche de moi ?! Le grand méchant loup … bon il est pas bien grand en même temps celui là, mais il s’approche quand même en me montrant les crocs … Mais je n’ai pas peur, je suis forte et belle, je ne crains rien. Je le fixe droit dans les yeux et lui dit :

      - Je n’ai pas peur de toi ! Ne crois pas que tu pourras me bouffer mon ptit … t’as vu ta tête ? Même pas en rêve tu goûteras à mes ptites fesses. Tu dégages ou j’te fout un coup de panier à la tête !

      Oui je suis belle et distinguée, mais parfois je parle mal … après tout il ne mérite que de telles paroles ce vilain pas beau méchant loup même pas grand. Oui c’est vrai, en réalité je ne suis pas comme ça, je ne suis ni provocante ni rien du tout … Mais c’est un rêve !!!! Ben oui alors je fais ce que je veux.
      Bref le vilain pas beau loup se barre avec la queue entre les jambes et moi je suis bien fière. Je le snobe en le regardant partir puis je reprends ma route. Au loin je vois la maison de Mère-Grand, comme j’ai hâte de la revoir.

      Après quelques minutes de marche j’arrive enfin devant la petite maison. Avant de rentrer, je me recoiffe, je réajuste ma robe puis je frappe … mais personne ne répond. Tient étrange. Peut-être que mémé dort. Doucement je pousse la porte d’entrée qui donne directement sur la cuisine. Je pose mon panier sur la table et je me rend vers la chambre de Mère-Grand … doucement, tout doucement je pousse la porte de la chambre. Il y a quelqu’un dans le lit, enfin sous la couverture. Mémé à froid ? Pourtant il fait chaud dehors.
      Tout doucement, je m’approche du lit … tout doucement je tire la couverture et là …

      - PUTAIN !!!! Mais Mil’ qu’est-ce que tu fais ici ? Oh réveille toi !!! Elle est où Mère-Grand ?!

      Mihaïl … Lui … mais qu’est-ce qu’il fait là, en caleçon dans le lit de Mère-grand, tout endormi ? Je regarde autour de moi et vois les vêtements de mon colocataire qui traînent à terre. Mes regard se repose sur Mil’ et … oh la vache il est beau. Il est bien fait hein … même endormi il est beau … j’ai le droit de toucher pendant qu’il est à moitié endormi ? … Non pas le droit. Eliz voyons !!! Un peu de tenue, c’est pas parce que ta robe est super provocante que tu as le droit de te lâcher.
      Mais quand même … doucement ma main se pose sur le ventre du jeune homme et je le pousse un peu.

      - Oh la belle au bois dormant, tu te réveilles ?

      Pourquoi il est dans le lit lui ? Je ne comprends plus rien et je veux qu’il me donne des explications. Allez debout feignant !!!




    Mihaïl Egonov


      Magnifique soirée. Eliz et moi sommes sortis en ville. Il faisait un temps superbe cette nuit-là. Edwin avait envie de jouer un peu de piano, nous l'avons donc laissé seul avec sa passion. Nous avons flâné dans les ruelles enneigées, avons acheté des châtaignes grillées. Eliz se brûlait les doigts en les décortiquant, je me suis donc chargé de le faire pour elle. Eh oui, je suis galant, et en plus, j'ai de la corne aux doigts. Pratique, n'est-ce pas ?

      Nous nous sommes ensuite rendus dans un café pour boire un chocolat viennois avec pleiiiiin de chantilly dedans. Qu'est-ce que c'était bon ! Eliz avait une moustache de mousse au-dessus des lèvres et l'a gardée pendant un bon moment sans s'en rendre compte. Je me retenais pour ne pas rire, et surtout pour ne pas lui dire. A la sortie du café, après que le serveur qui nous avait apporté l'addition l'aie regardée avec étonnement, elle m'a poursuivi dans les ruelles illuminées pour se venger. J'ai reçu des coups de sac à main, et mon épaule s'en souvient encore. Mais qu'est-ce qu'elle avait mis là-dedans ? Des pierres ?

      Après deux ou trois heures de délire et quelques verres d'alcool dans les bars, par-ci, par-là, nous avons bien failli nous vautrer dans une fontaine. Complètement bourrés, mais heureux ! Je crois même qu'elle m'a embrassé... Je ne sais plus. Je ne me rappelle pas des détails. Tant que ça reste de l'amitié, ça ne peut pas faire de mal, non ? Qu'est-ce que l'amour, au juste ? Pour moi, c'est une variante.

      Nous avons fini par rentrer au palais... et avons eu du mal à trouver la porte de l'appartement. Pourtant, on ne pouvait pas la rater ! C'était la seule peinte en violet. Elizabeth tenait à peine debout. Pour ma part, j'avais déjà un peu déssoulé. J'étais quasiment en train de la porter, j'ai même fini par la mettre au lit. Puis je n'ai même pas eu la force d'atteindre ma chambre, je me suis écroulé sur le canapé, et j'ai été subitement recouvert de chats. Y'a pas plus squatteurs que ceux-là, t'as beau les virer, ils reviennent toujours !

      Je me suis endormi immédiatement, bercé par la chaleur de l'appartement. Mes rêves m'ont envahi progressivement. Je me suis retrouvé dans une forêt sombre et glauque, frappée par un orage des plus violents. La pluie tombait à verse, et le tonnerre grondait en faisant trembler le sol. Mais pourquoi y a-t-il toujours un orage dans mes rêves ?

      Celà fait à présent quelques minutes que je patauge dans la boue. Je suis trempé jusqu'à la moelle, ma chemise me colle au torse comme si elle faisait partie de moi. Secoués par le vent, mes cheveux se plaquent contre mon visage. Quel temps de merde ! Super, ce rêve, vraiment ! Je ne sais pas où je vais, il fait de plus en plus noir, et je suis exténué. Je n'ai qu'une envie : dormir dans un lit bien chaud et moelleux.

      Une respiration calme. Un léger grognement. Je me retourne. Deux yeux jaunes me fixent avec envie. Un loup... Un loup féroce. Ses babines se soulèvent, ses crocs apparaissent et scintillent à la lueur de... de rien du tout. Il n'y a aucune source de lumière, et pourtant je les vois. Il va me bouffer, c'est sûr... Je surmonte ma fatigue et cours le plus vite possible à travers la forêt noire, manquant de trébucher dans les racines, dérapant dans les feuilles mortes et boueuses. Il me poursuit, je le sais.

      Oh, une petite maison dans la forêt ! Il faut que j'entre et que je m'y cache. Le loup ne pourra pas entrer. Bah oui, les maisons, c'est pas fait pour les loups, hein !
      Essaies donc de souffler sur celle-là, tiens ! Je pousse la porte qui n'est pas verrouillée et me précipite à l'intérieur. J'entre dans la cuisine et me dirige instinctivement dans la chambre. Cette maison est bien entretenue, et pourtant elle est déserte. Je pense que le propriétaire ne m'en voudra pas si je squatte un peu, le temps de faire sécher mes vêtements, et de piquer un somme. Je l'ai bien mérité ! Bah quoi, je viens de me faire courser par un loup, non ?

      Il y a un feu dans la cheminée, à l'intérieur de la chambre. Je me déshabille, étends mes fringues ruisselantes sur le parquet pour les faire sécher, et me sens inévitablement attiré par le lit. Hum, un bon lit bien confortable ! Légèrement trop mou, mais c'est pas grave, c'est comme ça que je les aime. Je me glisse sous la couverture et enfouis ma tête dans l'oreille. Rhaaaa... Que c'est booooon, un bon lit...

      C'est dingue, je viens de me coucher dans la réalité, et je me recouche dans mon rêve. Je ne pense vraiment qu'à dormir.
      Le vide. Le néant pendant quelques instants. Suis-je vraiment endormi pendant que je dors ? Je ne sais pas trop, je me sens encore conscient dans mon sommeil. Dieu que ça me perturbe. J'entends frapper à la porte... Bah, si c'est le facteur, il laissera le colis à la poste, j'irais le chercher plus tard ! J'vais pas me relever, quand même...

      J'entends grincer le plancher. Quelqu'un est rentré dans la chambre. La couverture glisse sur mon corps jusqu'à me découvrir entièrement.
      Une voix... Celle d'Elizabeth ! Mais qu'est-ce qu'elle fiche ici ? Et qui c'est, Mère-Grand ? Je sens sa main me toucher le ventre. Je lève les paupières et... oh, my God, quel choc ! Elle porte une tenue... vraiment sexy. Rouge, et le mot "courte" est encore trop long pour la définir. Je ne l'ai jamais vue comme ça.

      - Elizabeth ? Tiens, quelle agréable surprise !

      Je m'apprête à me lever, par politesse, mais me rends compte que mes poignets sont entravés par des morceaux de tissu noirs, dont l'extrémité est nouée aux barreaux du lit.
      Mais... Mais... Qu'est-ce qui se passe ? Oh zut alors... On dirait bien que je suis attaché au lit. Hum, c'est problématique, que va-t-il donc m'arriver ?




    Elizabeth Bell


      MIILLIICHOUUUUUUUUUUUUUUU allez réveille toi, je veux savoir ce que tu as fait de Mère-Grand. Je pousse encore un peu son ventre pour le faire réagir … non je n’en profite pas pour le tripoter, je ne suis pas comme ça … non les hommes c’est pas bien et ils me font peur … enfin pas Mil’ c’est bien ça le soucis. Cet homme est une vraie marmotte, pas du style celle qui met le chocolat dans le papier d’alu … non lui il aime dormir je crois et quand il dort bah … il dort et bien comme il faut.
      Mais finalement ma tite marmotte ouvre les yeux, un, puis deux … et là il me regarde avec des yeux tout écarquillés comme si il avait une vision d’horreur. Quoi je fais si peur que ça ? Ben merci Mil’ sympa, d’habitude tu me dit toujours que je suis jolie.
      Oh je suis une agréable surprise ? C’est génial alors, il n’est pas embêté de me voir. Moi j’suis contente de le voir aussi, mais elle est passé où Mère-Grand ?

      Je n’y avais pas fait attention, mais les poignets de Mihaïl sont attachés avec des morceaux de tissus noirs, les extrémités étant nouées aux barreaux du lit. Et il s’en rend compte lui aussi en tentant de se lever. Alors là je ne comprend rien … et si c’était un tour de Mère-Grand ? Ohhhhhhhh j’ai compris !!!!!!

      - C’est un coup de Mère-Grand ça, la ptite coquine elle voulait te garder pour elle !!! Mais nan nan nan t’es à moi je prête pas, t’es mon Milichou. Attend j’vais essayé de te détacher.

      Sans plus attendre je grimpe sur Mil’ et me met assise sur lui. Je ne suis pas lourde alors je ne risque pas de l’écraser. Je lui fais un petit sourire, pas timide du tout, après tout ça n’est que Mil’ … mais punaise comment il est mignon.
      Mhmhm ça doit être l’alcool que j’ai bu, oui ça doit être ça qui me dévergonde autant … Enfin bref, je dois détacher mon petit Mil’. Alors je me penche, lui offrant sans le voir une vue magnifique sur ma poitrine, et j’essaie de dénouer les liens qui le maintiennent. Mère-Grand elle a serré fort !!!

      - Je ne comprend pas ce que tu fais là Mil’ … je suis venue voir Mère-Grand pour lui apporter quelques friandises, et c’est toi que je retrouve en caleçon dans son lit (…) Rhooooo mais j’y arrive pas !!! Attend je reviens.

      Comme je suis montée sur lui, je redescend et file dans la cuisine. Il me faut un couteau ou des ciseaux pour couper les liens, le pauvre il va pas rester comme ça tout le temps, enfin … oh non Eliz n’en profite pas pour t’amuser avec lui …Cherche les ciseaux !!!
      Je fouille, encore et encore, écoutant éventuellement ce que Mihaïl a à me dire … purée mais elle range où ses affaires la ptite vieille ? Y a rien ici !!!! Je retourne donc les mains vides dans la chambre, haussant les épaules. Je retourne immédiatement m’assoire sur Mil’, je ne vais quand même pas laisser la place se refroidir hein.

      Je tente une nouvelle fois de défaire les liens, mais non je n’y arrive pas, je crois qu’il faudra attendre que Mère-Grand rentre de sa petite promenade … Je regarde Mil’, avec le même regard que j’ai toujours porté sur lui, un regard tendre. Sans m’en rendre compte j’ai posé mes mains sur son torse.
      Si quelqu’un faisait irruption dans la pièce là maintenant, il se poserait de sacrées questions. Oui m’enfin c’est Mil’, il est comme un frère pour moi non ? Bon maintenant faut faire passer le temps …

      - Faut attendre que Mère-grand rentre, je ne sais pas où elle range ses affaires. Mais t’inquiète pas je vais m’occuper de toi … J’peux te faire un câlin ?

      Sans attendre son autorisation ou son refus, je me couche sur lui et lui fait un groooooooos câlin, ma tête posée sur son torse. J’entends son cœur battre, j’entend sa respiration … Ca me fait des effets bizarres. Doucement je relève ma tête et je le regarde tendrement malgré un sourire espiègle sur mes lèvres …
      Comme une sœur qui voudrait jouer avec son frère, je le mord … sauf que je lui mord la lèvre inférieure, pas forcément violemment, mais je le mord quand même.

      - Comment j’pourrais abuser de toi !!! Tu sais t’es mignon, très mignon même et là t’es en position de soumission quand même … et si j’en profitais tu dirais quoi ?

      Mon regard est brillant. J’ai l’impression que je ne fais pas la différence entre l’amour fraternel et l’attirance physique … je veux jouer avec lui, comme une gamine, sauf que ma tenue et mon comportement ne sont pas enfantins, ils sont … peut-être un peu excitants et provoquant. Mais moi ça me semble presque naturel. Après tout je m’entend bien avec lui, je ne fais rien de mal là si ?
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    Atticus

    Atticus

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    Date d'inscription : 08/01/2011
    MessageSujet: Re: 15 - Promenons-nous dans les bois.   15 - Promenons-nous dans les bois. EmptyVen 17 Fév - 15:29
      Hum ! Quelle situation gênante et incongrue. J'aurais été dans la réalité, je n'aurais pas su où me mettre - enfin si, dans le lit, j'ai pas le choix là.
      Je me demande bien pourquoi je rêve d'un truc pareil... c'est tordu, quand même. Et puis Elizabeth ne ressemble pas du tout à ce qu'elle est en vrai... Là, elle semble même carrément changée. Le contraire de la douce et réservée petite princesse qu'Edwin et moi protégeons. Dans ce rêve, elle est dévergondée, un peu niaise sur les bords... et tellement excitante dans cet accoutrement. Je la trouvais déjà plutôt jolie, mais là sa silhouette superbe me saute aux yeux.

      Elle grimpe sur moi. Une jambe de chaque côté de mon bassin. Je crois que je n'ai plus froid, maintenant... Elle est réellement appétissante dans cette tenue de Petit Chaperon Rouge. Je me sens tout chose, comme Hansel et gretel devant la maison en pain d'épices. Elle se penche sur moi pour tenter de défaire mes liens et, à la vue de son décolleté plongeant juste sous mon nez, mes joues virent au cramoisi.
      Je ne sais pas pourquoi... là tout d'un coup, j'ai une envie de bretzel.

      Mais pourquoi me parles-tu de Mère-Grand ? J'en ai rien à fiche de Mère-Grand, je suis le loup et, si tu continues à me chauffer comme ça, je vais te dévorer, mon enfant.
      Elle disparait hors de la chambre et je ne manque pas de considérer à quel point sa tenue est provoquante. Je l'entends fouiller un peu partout. Elle ne trouve pas de ciseaux...
      Qu'allons-nous faire ? Je suis prisonnier, attaché sur ce lit. Elizabeth revient dans la chambre sans avoir trouvé son bonheur et se replace sur mon bas-ventre pour à nouveau essayer de me libérer. Il y a quelque chose que je ne comprends pas... Je me suis endormi les bras libres, et je me réveille sans cette situation tirée par les cheveux, en compagnie de ma charmante et désirable colocataire.

      Ah ah, j'ai compris... c'est elle qui m'a entravé, elle joue l'innocente, mais elle veut en profiter. Je ne te croyais pas comme ça, ma petite Eliz... En fait, tu as l'esprit mal tourné. Tu as l'air toute timide, toute gentille, en réalité... Mais derrière ce petit minois se cache une tigresse. Je t'ai percée à jour ! Je ne te verrais plus de la même façon, maintenant.

      C'est la première fois que je la vois sous cet angle. Très joli, l'angle. le panorama est sublime, il faut dire que je suis plutôt bien placé ! J'acquiesce d'un signe de tête à sa demande câlin, et elle s'allonge sur moi... De toute façon, nous n'avons que ça à faire en attendant le retour de Mère-Grand. Si toutefois elle n'a pas été bouffée par le loup dans la forêt.

      Je me laisse mordiller les lèvres, gentiment. Je suis ton esclave, créature de mon rêve, fais de moi ce dont tu désires, je joue le prisonnier. Ca ne me déplait pas le moins du monde ! Plus soumis que moi, tu meurs.

      Une lueur coquine éclaire son regard. Abuser de moi ? Oui, tant qu'à faire. Si ça peut contrer l'ennui... Je n'ai absolument rien contre.
      Je lui souris et murmure avec un sourire :

      - Ben... T'es dans ton rêve, tu peux faire ce que tu veux.

      Tant qu'on reste bons amis, ça ne fait rien, hein ? Et puis flûte alors, ce n'est pas réel, et je fais très peu de rêves érotiques, autant en profiter. C'est un jeu sans conséquence. Comme se le refuser quand on te voit vêtue comme ça... Allongée sur moi... Je ne suis pas surhumain, ça ne servirait à rien de résister. Et pourquoi résister, d'ailleurs ?

      Le feu crépite dans la cheminée. Ambiance tamisée et hyper romantique. Je ne sais pas pourquoi, je sens que je vais adorer ce rêve... Une intuition, comme ça.




    Elizabeth Bell


      Pourquoi je rêve de ça ? Je ne fais jamais des rêves comme celui là … Non en général je fait des cauchemars, ou des rêves très calme … Mais là franchement … Mil’ presque nu et moi complètement dévergondée … C’est fort intéressant finalement. Ca n’est qu’un rêve autant en profiter non ?

      Bon alors où en étions nous ? Ah oui, me voilà à nouveau sur Mihaïl, le chevauchant telle une femme provocante et sûre d’elle, dans une tenue extrêmement sexy. L’ambiance est romantique, la pièce est illuminée par les flammes qui crépitent dans la cheminée. Mihaïl se laisse faire, il ne râle pas … après tout nous sommes amis et entre amis on peux se permettrent pleins de choses. Certains amis sont extrêmement proches et jouent ensemble … pourquoi ne pas jouer alors ? Même si j’avoue que les jeux que j’ai en tête ne sont pas enfantins, bien au contraire … Des jeux que je n’aurais jamais imaginer un jour, parce que ça ne me correspond absolument pas.

      J’ai beau être à cheval sur lui, une part de moi reste … enfantine, joueuse, sans forcément se rendre compte de tout ce qui se passe. Je n’ai pas l’habitude d’être sexy, je n’aime pas spécialement mon corps et je ne me rends pas compte à quel point je suis, à cet instant, très sexy. J’ai ce côté femme-enfant qui doit plaire aux hommes, mais que je n’ai jamais exploité avant … Je ne quitte pas Mihaïl des yeux, mes mains sont à nouveau posées sur son torse, je me tiens droite, remuant simplement mes fesses pour me mettre assise confortablement … sauf que je remue mes fesses sur une partie de son anatomie qui doit être très sensible n’est-ce pas ?

      Mil’ me sourit, me murmurant que je peux faire ce que je veux, étant dans mon rêve. C’est vrai ça, je suis dans mon rêve, je dicte les règles non ? Enfin ça n’aura aucune incidence sur la réalité …
      Un sourire doux mais coquin à la fois s’affiche sur mes lèvres. Mihaïl est en position d’infériorité, mais ça ne le dérange pas, absolument pas, et ça se lit dans son regard. Mes doigts tapotent sur son torse … et ma voix s’élève doucement :

      - Prie pour que j’arrive à te détacher quand j’aurais fini … tu pourras te venger des tortures que je vais t’infliger.

      Mon regard et mon sourire montrent bien que je ne serais absolument pas violentes … le mot torture ne veux pas forcément dire douleur et souffrance, bien au contraire …Doucement je me penche sur lui et dépose un baiser sur son torse. Sa peau est chaude, son corps m’attire … Mon Dieu, le corps d’un homme m’attire !!! Je remonte doucement vers son visage et dépose un simple baiser sur ses lèvres, comme deux amis pourraient le faire (ben quoi on fait ça entre amis non ?!) …

      - Est-ce que tu es sensible ? J’vais voir quels sont tes points faibles … et tu peux même pas te débattre.

      Je ne sais pas d’où viennent les idées que j’ai en tête, mais elles sont belles et bien là et … comme si j’étais une Vampire, je suis attirée par son cou. Un peu brusquement je lui penche la tête et mes lèvres se posent sur son cou … je lui prodigue d’abord quelques baisers sur sa peau de mâle qui sent agréablement bon …Doucement ma langue se glisse sur cette peau et puis soudain mes dents s’enfonce dans sa chaire … sincèrement je n’y vais pas doucement, je mord pour faire mal et pas pour faire semblant. Je ne sais absolument pas comment il va réagir et à vrai dire j’ai hâte de voir sa réaction.

      Après l’avoir bien bien mordu, je relève la tête, admirant les traces que je viens de lui faire dans le cou … le pauvre chéri ça devait faire mal ça. Mon regard se pose dans le sien et je demande sur un air enfantin et presque innocent :

      - Ca faisait mal ? Tu as aimé ? J’y connais rien moi à ce qui est bon tu sais …

      Oh petite fille, on la croirait presque vierge et innocente, alors qu’elle avait déjà eu des hommes dans sa vie, jamais rien de sérieux mais bon … Et puis Mil’ c’est un ami alors c’est pas pareil, elle n’avait pas besoin d’avoir peur d’être nulle, de faire des bêtises. Entre amis on ne se juge pas bien au contraire …
      Je me mord sensuellement la lèvres inférieure sans le quitter des yeux, alors que me doigts glissent doucement sur les marques de dents que je lui ai faite.
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    Atticus

    Atticus

    Messages : 203
    Date d'inscription : 08/01/2011
    MessageSujet: Re: 15 - Promenons-nous dans les bois.   15 - Promenons-nous dans les bois. EmptyVen 17 Fév - 15:31
      Torture ? Elle a bien dit torture ?
      Le simple fait qu'elle soit assise sur moi et remue comme ça est déjà une tendre torture. Aah, si je n'étais pas attaché, je lui sauterais volontiers dessus !
      Que va-t-elle donc me faire subir ? Je suis bien curieux de voir. Elle me regarde et me taquine de ses yeux, avant de m'embrasser le torse, puis les lèvres. Que Mère-Grand ne rentre pas, par pitié.

      - Sensible ? Eh bien, ça dépend pour quoi...

      Sensible à la douleur, aux femmes, à ses jolies fesses ?
      Pourquoi me demande-t-elle ça ? Que va-t-elle me faire ? J'ai un peu peur, mais c'est tellement excitant. Je la vois se rapprocher de ma gorge et tourne légèrement la tête sur l'oreiller, lui offrant un peu plus de place pour y glisser son visage. Ses baisers sont doux et agréables. Elle est là, tout près de moi... Elle sent bon...

      Je me crispe et laisse échapper un gémissement lorsqu'elle me mort brutalement. Une douleur lancinante s'empare de ma gorge. Aaah, bon Dieu, ça fait mal !
      Suis-je bête... Je suis dans un rêve, je ne peux pas avoir mal. C'est uniquement psychologique... N'est-ce pas ? Je m'imagine seulement cette douleur. Si je me maîtrise, je ne la sentirais plus. Elle finit par disparaître, tout doucement.

      Et puis subitement, je ressens le manque de la morsure. Je voudrais qu'elle me morde encore... Ca me fait tellement de bien... Je n'y ai plus droit en vrai. Je n'hésiterais pas à en profiter dans ce rêve, et je ne me sentirais même pas coupable ! Rien de tout celà n'est réel.
      J'ai beau être prisonnier d'Elizabeth, dans ce rêve je me sens libre. Ce que je peux dire ou faire n'entraîne aucune conséquence, je peux donc me laisser aller, ne pas me replier sur moi-même. Dans la vraie vie, si je me retrouvais dans cette situation, je me sentirais affreusement gêné.

      J'observe longuement Elizabeth dans sa jolie petite tenue rouge. Mon regard se porte finalement sur son sourire... j'y vois se dessiner une paire de canines pointues et tranchantes. Illusion ? Fantasme ? Que sais-je. Mais ça m'intéresse, en tout cas...
      Cool, ce rêve. Je n'ai pas du tout envie de me réveiller.

      - C'était très bien... Ce sera même mieux, maintenant. Mords-moi encore... s'il te plaît...

      Je ne suis qu'un pauvre drogué. Je pense à la morsure en dormant.
      Je rêve d'un petit chaperon rouge sexy et vampirisé. Si Edwin savait ça... Je ne verrais plus Elizabeth de la même façon, maintenant !
      Elle est belle. J'ai envie de la mordre, moi aussi. Ce n'est pas moi, ça... Je ne pense ni ne réagis de la sorte dans le monde réel. En vrai, je suis coincé, frigide et la simple idée de frôler quelqu'un me gêne. Ici, dans cette ambiance, et avec elle, je me sens complètement libre.

      Je trouve le moyen de faire en sorte que mes liens s'allongent un peu - oui, c'est un rêve, tout est possible ! - et parviens à retourner mes paumes contre le matelas, pour prendre appui. Je me redresse en position assise, faisant face à Elizabeth toujours placée sur moi, et lui adresse un sourire... avant de l'embrasser longuement. Quelque chose que je ne pourrais plus me permettre une fois de retour dans ma chambre.

      Des idées malsaines flottent dans mon esprit. Qu'est-ce que ça veut dire ? Et elle... si naïve, si pure... si frêle, si douce...
      J'ai envie de la croquer... J'ai envie du goût de son sang sur mes lèvres et de briser son innocence dans ces draps. Je la regarde avec envie, et s'il n'y avait pas ces liens solides, j'ignore ce qui pourrait se passer...

      Mords-moi, Petit Chaperon Rouge, torture-moi, viole-moi, fais de moi ce que bon te semble.
      Mais surtout... ne détache pas le loup, mon enfant.




    Elizabeth Bell


      Je ne comprend toujours pas pourquoi Mil’ est ici, mais j’avoue que sa présence est bien plus agréable que celle de Mère-grand. Par contre j’aimerais savoir quelque chose … pourquoi est-ce qu’il m’attire autant ? Pourquoi son corps m’attire de la sorte ? Bon d’accord c’est un rêve, mais quand même !! Oh attention je ne dis pas que Mil’ est moche, car non je le trouve vraiment très beau et tout ça … Trop beau même peu être à cet instant, alors que je suis assise sur lui, le regardant avec envie et amusement.
      Nous nous observons, j’ai du mal à détacher mon regard de lui et de la morsure que je viens de lui faire. J’ai vraiment aimé ça, c’était amusant, intéressant et surtout très excitant. J’attend de savoir si lui il a aimé … je l’espère en tout cas.

      Il prend finalement la parole et m’avoue que c’était très bien, me demandant de le mordre encore. Un sourire se dessine sur mes lèvres, je lèches mes dents du bout de ma langue et là … OH MON DIEU !!! C’est quoi ça ? Hein ?!! C’est quoi ces canines là ? J’suis pas un Vampire ?!!! Ma peau est chaude, je sais que je peux ressentir la douleur, je sens mon cœur battre à mille à l’heure mais … j’ai des dents de Vampire !!!! Whoua c’est intéressant ça !!! Enfin … oui je crois que c’est intéressant, sauf que j’ai pas envie de boire du sang moi, ah nan ça me dégoûte ça !! Bon bah on verra bien hein

      Sans savoir comment il a fait et à la limite je m’en fou, Mihaïl arrive à allonger les liens qui le maintiennent et il se met assis sur le lit. Je suis toujours assise sur lui, bien plus proche de lui maintenant et je sens mon cœur qui bat la chamade. Cette proximité m’excite terriblement et fait naître en moi des tas de sensations que je ne connaissait pas avant. Mil’ me sourit et … il m’embrasse. Un long et tendre baiser, mon dieu qu’il embrasse bien !!! Oh va y Mil’ mange ma bouche, embrasse moi encore et encore, surtout ne t’arrête pas mon Grand Loup. Mais malheureusement il s’arrête. Pourvu que je ne me réveille pas maintenant, par pitié pas maintenant !!!!

      Je ne regarde, me mordillant doucement la lèvre. Mes doigts fins et chauds se bouche sur ses lèvres que je caresse doucement. Mon visage s’approche du sien, mon souffle chaud se perd sur sa peau qui me donne envie. Mes lèvres frôlent à peine les siennes, mais ne les embrassent pas. Mon nez se frotte doucement au sien, mon regard se pose dans le sien. Mes doigts caressent ses bras nus … Une de mes mains glisse dans son dos pour le caresser mais soudain j’ai envie de le griffer. Sans vraiment contrôler mes gestes, mes ongles s’enfoncent dans sa chaire, lui faisait très certainement un peu mal, et je griffe son dos, de façon sensuelle malgré tout. Mes dents attrapent à nouveau sa lèvre inférieure pour le mordre, sauf que cette fois je mordre pour faire mal et un léger goût de sang se glisse dans ma bouche.

      - Pardon … je ne sais pas ce qui me prend mais … j’ai terriblement envie de te mordre, de goûter ta peau, de te dévorer et … tu veux pas me mordre aussi ? On m’a jamais mordu j’sais pas ce que ça fait !

      Voilà, la petite fille naïve et innocente reprend la parole, mélangeant des mots et des gestes provocant à des mots presque naïfs. Je suis une femme-enfant, je l’assume à cet instant et bon sang Mil m’excite au plus au point. Mes griffes sortent de son dos et mes doigts le caresse à nouveau, doucement, tendrement.

      Dis mon grand méchant Loup, tu seras capable de me faire du mal ? Tu seras capable de me faire du bien ? … Dis mon grand méchant Loup, pourquoi je prie pour que tes liens se brisent, pour que tu me prenne là sur ce lit et pour me faire rejoindre le septième ciel ?

      - Mord moi Mil …

      j’ai dis ça en murmurant, presque timidement. J’ai toujours eu peur d’avoir mal à nouveau et là je réclame de la souffrance, mais une souffrance excitante … Bon sang je ne me reconnais pas et le pire c’est que je n’ai pas honte.
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    MessageSujet: Re: 15 - Promenons-nous dans les bois.   15 - Promenons-nous dans les bois. EmptyVen 17 Fév - 15:33
      Le Petit Chaperon Rouge ne se rend pas compte... Oh non, elle ne sait pas. L'Enfant ignore qu'il ne faut pas approcher le Loup. Même si le Loup lui plait. Le Loup est traitre et manipulateur, il se montre gentil, mais s'il te montre le chemin, c'est pour t'attirer dans son lit.
      Enfant innocente, je vais te dévorer. Vêtue de la sorte, tu me tentes, aguichante, et tu l'auras cherché.

      Elle a l'air d'apprécier le baiser. Ca tombe bien, moi aussi. Ses lèvres sont douces. Les miennes viennent caresser ses canines longues, au risque d'être écorchées. Ses yeux rencontrent les miens, puis ses doigts glissent sur ma bouche. Je ferme doucement les yeux et profite longuement de ce contact qui éveille mon sens du toucher. Je me sens incroyablement bien... et perturbé en même temps. J'en voudrais plus, tellement plus, et tout de suite. La bête se réveille et son appétit vorace grogne. Va-t-elle se contenir ? Les liens sont-ils seulement assez solides pour la retenir ?

      L'Enfant ne fait que jouer avec moi. Mes doigts se contractent et se ressèrent sur les draps.
      J'ai envie de toi, Elizabeth Bell, et tout ce que j'espère, c'est que tu ne sois qu'un fantasme d'une nuit. Je n'ai pas le droit d'en rêver plus.
      Sa peau contre la mienne... Son souffle sur ma peau... Sa braise réveille le feu et l'entretient. Ses doigts courrent sur moi. Je ne rêve que de la renverser dans les draps. Mais j'ai beau tirer, les entraves sont indestructibles. Et plus je force, plus je me rends prisonnier. Ils se raccourcissent quand je tente de les déchirer.

      Quelle belle représentation du Supplice de Tantale.
      Le Petit Chaperon Rouge est à portée de main, et la bête tente de l'approcher sans jamais pouvoir la toucher. Pourquoi cette torture ?

      Ses ongles pénètrent ma chair et le désir ardent ne fait que se renforcer davantage. Le Loup gémit. L'Enfant le cherche. Elle vient embrasser mes lèvres à nouveau et ses canines les transpercent. Une unique goutte de sang glisse sur mon menton, dans mon bouc, pour venir s'échouer sur mon torse et y dessiner un filet rouge. La couleur, le goût et l'odeur de mon propre sang dilatent mes pupilles, réveillent mes papilles.
      Je veux croquer l'innocente jeune fille. Et elle n'y voit pas d'inconvénient, visiblement.

      - Laisse-toi aller, ne te retiens pas...

      Dévore-moi avant que je ne le fasse. Profite de la présence de mes entraves, elles ne tiendront plus très longtemps... et moi non plus.
      Je m'approche à nouveau de son visage. Ma joue caresse la sienne, tendrement... Mes mâchoires s'écartent et je plante mes dents dans sa douce et frêle épaule. Pas trop fort, juste ce qu'il faut... Je remonte le long de son cou, je mordille plus haut, viens titiller le lobe de son oreille entre mes dents. Laisse courir ma langue et mes baisers sur sa peau délicate.

      Il ne faut pas que je l'abîme... Il ne faut pas que le Loup mange le Petit Chaperon Rouge trop vite. Ils ont tant de choses à faire avant...
      Dis-moi, l'Enfant... te rends-tu compte du danger ?

      Si mes bras étaient libres, mes ongles viendraient l'écorcher. Mes doigts la caresser. L'homme serait doux mais la bête ne le permettrait pas. Je lui ferais l'amour comme il se doit, mais le Loup ne ferait que la prendre. Le Petit Chaperon Rouge est vraiment d'une beauté surprenante. Mais je lis dans son regard des choses peu catholiques. L'Enfant sera-t-elle Femme cette nuit ?





    Elizabeth Bell


      Dis moi mon Loup jusqu’où irons nous ? Va-tu me dévorer ou me laisser sur ma faim ? Dis moi mon Loup n’as-tu pas peur de ce qui se passe ? Pourquoi est-ce que tu m’attires autant, moi la Chaperon Rouge tout innocent ? Dit mon loup pourquoi as-tu une belle et appétissante bouche ?

      J’ai envie de lui et en même temps je ne comprends pas tout ce qui se passe. Si je pouvais trouver des foutus ciseaux pour le détacher, ça serait plus simple, mais non la vieille elle a tout caché ! J’ai envie de sentir ses mains sur mon corps, de sentir qu’il me désire encore et encore … En même temps le jeu doit être cruel pour lui, tout en étant excitant. Son odeur éveille mes sens, son sang augmente mon appétit, son souffle réchauffe encore plus mon corps en feu. J’ai envie de toucher sa peau encore et encore, j’ai envie d’être douce, mais en même temps une part de moi s’emporte au point de vouloir lui faire mal, tout en restant dans ce jeu excitant et troublant.

      Dis mon Loup que se passera-t-il se j’arrive à te délivrer de ces entraves ?

      Son visage s’approche du mien, je sens la chaleur de sa peau contre la mienne et les battements de mon cœur s’accélèrent encore. Ses lèvres frôlent mon épaule, puis ses dents se plantent dans ma chaire, m’arrachant un soupire, non plutôt un gémissement. Cette sensation est terriblement agréable. Il ne m’a pas fait mal, du moins il n’a pas mordu aussi fort que moi, mais j’aime ça. Dévore moi encore et encore je t’en supplie.

      Bon sang, il éveille en moi des sensations que je ne connaissais absolument pas. Ses dents qui me mordillent me font frémir, ses baisers et sa langue chaude me font frissonner. J’ai chaud, terriblement chaud.

      Mes doigts fins glissent sur sa peau, en une douce caresse qui pourrait le faire frissonner, mais à nouveau mes ongles se plantent dans sa chaire, me faisant moi-même frémir. Mes paupières sont closes, me laissant aller à ses douces caresses qu’il me prodigue.
      Je le veux, encore et encore …Il faut que je le libère. Mes doigts glissent à l’un de ses poignets et sans savoir comment, après quelques secondes d’insistance, j’arrive à le libérer. L’autre ne veut pas encore céder, mais c’est déjà pas mal non ?!

      Mon Loup, touche moi, caresse moi, montre moi la chaleur de tes mains, la douceur de tes doigts, la violence de tes ongles. Aime moi, fait moi mal … Désire moi, déteste moi … Mon Loup je t’en supplie, occupe toi de moi.

      - Tu crois que c’est normale cette chaleur que je ressens dans mon ventre ?

      Mais non je n’ai pas envie de vomir, mais mon bas-ventre me titille à un point inimaginable, je ne comprend pas, même si en fait je sais ce que ça veux dire. Mais je ne suis qu’une enfant non ? Je ne devrais pas ressentir de telles choses, surtout pas pour lui … Et pourtant intérieurement je le supplie de me dévorer.

      - Mihaïl … puis-je me confesser ? J’ai … j’ai envie de sentir tes mains sur ma peau, de sentir encore tes lèvres sur moi … J’ai … j’ai envie de jouer encore Mihaïl … est-ce que c’est mal ?

      Mes lèvres sont comme attirées par les siennes et j’y dépose une multitude de petits baisers, très doux et délicats, alors que mes ongles griffent superficiellement son bras encore attaché …Mon regard brillant et envoûtant se noie dans le sien. Mon regard est plein de désir, de malice, d’incompréhension aussi un peu. L’enfant en moi à peur, la femme en moi désir.

      Mon Loup, osera-tu t’attaquer à l’enfant que je suis ? Arriveras-tu à maîtriser la femme en moi ? Allez n‘ai pas peur, ose …le jeu en vaut la peine …
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    MessageSujet: Re: 15 - Promenons-nous dans les bois.   15 - Promenons-nous dans les bois. EmptyVen 17 Fév - 15:35
      Dis-moi, mon Enfant, pourquoi es-tu aussi belle ?
      Le Loup trépigne d'impatience, l'homme a envie... Les deux ne peuvent plus contrôler cette envie de se jeter sur toi et d'assouvir leurs désirs. Ils se mélangent et se ressemblent. Où est le bien, où est le mal ? Y'a-t-il seulement un juste milieu, dis-moi ?

      Elle frissonne et gémit. Sa peau est plus chaude que le feu dans la cheminée. Son odeur est enivrante. Ses ongles dans ma chair me font vibrer. J'ai mal et épprouve beaucoup de plaisir en même temps. La douleur est une drogue dont je ne saurais me passer... Mords-moi encore, griffe-moi, déchire-moi, fais des lambeaux de mon corps et recouds-les ensuite ! Je rêve d'avoir mal dans tes bras.
      Caresse-moi avec toute la douceur et la douleur du monde.

      Non, douce Enfant, que fais-tu ? Laisse-moi prisonnier... Tu vas le regretter. Il ne faudra pas te plaindre si je te mange, tu l'auras bien cherché. Que dirais-je à Mère-Grand quand elle rentrera et ne te verra pas ici ? Je lui dirais que tu fus un fameux apéritif, et qu'elle te retrouvera bientôt. J'ai un appétit sans limite. Après la gentille et frêle enfant, je mange la vieille. Elle aura probablement beaucoup moins de goût, indigeste - un peu passée de date ! - et puis je l'avalerais sans chercher à jouer avec la nourriture... on fait avec ce qu'on a, hein !

      Mon poignet se libère et mes doigts viennent se glisser sur la nuque d'Elizabeth, doucement. Naïve, inconsciente... Tu ne te doutes de rien. Je pourrais te briser comme une poupée de porcelaine... mais le Loup ne le veut pas. Pas tout de suite. L'homme non plus. L'homme ne te veut pas de mal, il ne souhaite que ton bien-être et ton plaisir, petit ange vêtu de rouge. La chaleur dans ton ventre, je la sens contre le mien, et n'y suis pas insensible.

      Elle brûle, elle a envie de moi. Consumons-nous, ma petite braise. Sous tes baisers ardents, mon feu ne peut s'éteindre. Tu veux jouer ? On va jouer... Bien entendu, que c'est mal. Mais le Loup, fin manipulateur, te fera toujours croire que ce que fais avec lui est bon. Alors il va te répondre sur un ton ironique, ponctué d'un sourire malicieux :

      - Oh non, Petit Chaperon Rouge, au contraire... C'est très bien.

      D'un geste vif, j'attrape les cheveux d'Elizabeth et la tire vers moi, pour la faire s'allonger en travers du lit. L'une de mes jambes passe de l'autre côté des siennes pour faire barrage à la moindre tentative de fuite. Je suis à présent en position de supériorité. Le Loup a faim... Très faim... Il l'hûme, goûte sa peau sucrée, et la trouve à son goût. Le repas est de qualité, ce soir. La main du Loup fait fi de celle de l'homme qui est toujours prisonnière, et, au lieu de chercher à défaire l'autre lien, profite de sa nouvelle liberté pour s'aventurer sur le corps de l'Enfant.


      Elle glisse sur ses fines jambes, remonte le long de son joli corps innocent. Bon Dieu, qu'est-ce que j'ai faim... La main continue son ascension, elle se fait de plus en plus douce et délicate, glisse entre les seins d'Elizabeth... Pour venir brusquement arracher sa robe, la dévêtissant, balançant le vêtement à l'autre bout de la chambre. Mon regard se promène sur ses courbes agréablement dessinées. Voluptueuses. Apétissantes. Mes lèvres déposent un unique baiser sur son ventre nu et chaud. La main de l'homme tire brusquement sur le dernier lien, qui cède sans histoires.

      Le Loup pourrait te croquer tout entière, ravissante jeune fille... Mais l'homme a envie de jouer.
      Je me tiens au-dessus d'elle, mon nez à quelques milimètres du sien, et l'observe en silence. Un large sourire se dessine sur mes lèvres... légèremement malsain. Je ne bouge plus, je demeure simplement au-dessus de son corps, et la détaille sous toutes les coutures, avant de me pencher légèrement, approcher mes lèvres de son oreille, et murmurer d'une voix grave et douce :


      - Tu as dix secondes de répit. Fuis, Innocente... Fuis très vite.




    Elizabeth Bell


      Lorsqu’il me regarde j’ai l’impression de fondre comme neige au soleil, mon corps s’embrase, prend feu. Je sens mes joues bouillir, je sens mon cœur battre de plus en plus vite, comme s’il allait exploser. Je sens cette chaleur immense qui gagne mon bas-ventre, me faisant frémir. Je n’ai pas peur de son corps, de ses gestes, de ses regards … Je n’ai qu’une envie, continuer encore et encore. Je veux le sentir là, près de moi, collé à moi.

      Oh mon Loup pourquoi me fais-tu cet effet ? Pourquoi le danger me tente autant à tes côtés ? Dis moi ce que tu vas me faire, dis moi que tu ne va pas t’enfuir si je te libère complètement … Mon Loup, reste avec moi.

      Les doigts de Mil’ se posent sur ma nuque, doucement, me faisant frissonner. Ce contact, ce simple contact me rend toute chose, comme si jamais un homme n’avait posé ses mains sur moi, comme si jamais avant aucun homme n’avait su ou pu me donner du plaisir.
      C’est bien ? Es-tu sûr que ça soit bien de jouer encore, d’avoir envie de toi ? Peux-tu me promettre que tout ira bien ? … Oh non ne promet pas, tais toi, ne dire rien, je ne veux pas savoir, je veux être surprise. Touche moi encore …

      Un geste vif et me voilà empoignée par les cheveux et allongée sur le lit, emprisonnée par les jambes de Mihaïl. Mon cœur bat plus vite … la petite fille en moi tremble de peur … la femme tremble d’envie. Je ne le quitte pas des yeux et frissonne à son approche et frémir à son contact … Cette main que j’ai libérée parcoure mon corps, passant par mes jambes pour remonter le long de mon corps légèrement vêtu.

      Oh mon Loup, tu fais preuve de douceur et je n’ai pas peur lorsque ta main se faufiler sur ma poitrine … Et je ne fait que sursauter légèrement quand, avec force, tu m’arraches ma robe, me laissant quasiment nue sous ta main, sous ton corps.
      Ton regard mon Loup … ton regard me fait trembler, que vas-tu faire de moi … Mon dieu, tes lèvres brûlantes me rendent folle, simplement posée sur mon ventre nu et brûlant de désir … Embrasse moi encore, goûte ma peau, goûte mon corps, je t’en supplie …

      Et soudain le lien tenant l’autre main enchaînée se brise …La proximité me rend nerveuse mais me remplie de désir. Mon corps et mon esprit sont en contradiction à cet instant … La petite fille en moi me dit de tout arrêter, et la femme me dit de me jeter dans la gueule du Loup.

      Oh mon Loup, tu as de grands yeux … Pourquoi me regardes-tu ainsi ? Pourquoi la peur m’envahit d’un seul coup ? Fuir ? … Pourquoi mon Loup ?

      Mon regard se pose dans le sien, et cette lueur malsaine que je peux y lire effraie la petite fille. La peur de cette gamine en moi prend le dessus et la femme n’arrive pas à lutter. Alors rapidement je le repousse … après tout j’ai dix secondes de répit non ? C’est peu mais c’est déjà ça, c’est suffisant pour que la petite fille prenne peur …
      Je bondis du lit, me dirige vers la porte … mais celle-ci se claque et je n’arrive plus à l’ouvrir, je m’acharne sur la poignée, mais rien à faire … Mon cœur bat vite … Je me retourne et mon regard se pose sur Loup …

      La bataille reprend. L’enfant tremble et la femme a envie, très envie même. Collée à la porte je l’observe, j’ai envie de le provoquer, de le dévorer, mais j’ai aussi envie de fuir. Bon sang qu’une des deux se taise et laisse l’autre prendre le dessus, ça n’est qu’un rêve je ne crains rien !!!

      - Que vas-tu faire de moi mon Loup ? Vas-tu me dévorer ?

      Je ne bouge pas … la pièce est illuminée par le feu de la cheminé, les flammes crépitent et danse, dessinant des ombres étranges sur les murs … Le petit Chaperon Rouge se fera-t-elle dévorer par le Loup ?
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    MessageSujet: Re: 15 - Promenons-nous dans les bois.   15 - Promenons-nous dans les bois. EmptyVen 17 Fév - 15:36
      Pauvre gamine... Fuis, ne te poses pas de questions, ne combats pas ta peur. Ta peur a une odeur excitante, et plus tu as peur, plus j'ai envie de toi. Laisse-la t'envahir et diffuser son parfum dans cette pièce close. Ouvre la porte et mêle-la à l'odeur de la pluie dehors... Cours, cours loin, et cours vite ! Je serais sur tes talons, je ne te lâcherais pas d'une semelle, et plus j'aurais de mal à te rattraper, plus j'apprécierais le moment où je te tiendrais enfin entre mes griffes.
      Le Loup te veut... et le Loup t'aura.

      Si la porte ne s'ouvre pas, c'est parce que tu ne le veux pas. Si tu désires réellement fuir... tu n'as qu'à le souhaiter. Mais quelque chose me dis que tu n'a pas envie de survivre... Tu veux que je te bouffes, Elizabeth ! Tu me tentes... Oh oui, tu me tentes. Tu te jettes dans la gueule du loup, et tu ne veux certainement pas en sortir. Mais je voudrais que tu fuies, que le goût de ce jeu soit pimenté, que rien ne soit aussi simple...

      Si je le voulais, je pourrais te dévorer en quelques secondes. Mais je rêve que tu me résistes, je ne veux pas que la fable prenne fin tout de suite.
      Dix. Neuf. Huit. Que le temps passe vite... Je traverse le lit, et me retrouve debout sur le plancher, aussi peu vêtu que toi. Je défais les restes de rubans autour de mes poignets. Plus rien ne peut me retenir, tu es à ma merci. Et pourtant... je me retiens de t'attraper.

      Sept. Six. Cinq. Cours, sauve-toi, tente au moins de vivre ! Mais tu restes plantée là à me dévorer des yeux, je sens que tu hésites... L'amour et la mort t'appellent, veux-tu profiter des deux ? Il existe un fameux mélange qui pourrait t'apporter l'un et l'autre... Mais mérites-tu seulement que je te l'accordes ? Montre-moi que tu es une proie digne de ce nom, douce Enfant... et je te mènerais au paradis dans les deux sens du terme.

      Quatre. Trois. Tu ne trembles pas assez. Te manque-t-il un soupçon de peur, mon Innocente ? Je vais te donner le frisson, dans ce cas. Je m'avance, lentement, puis m'élance et t'emprisonne entre la porte et mon corps. Mes doigts se faufilent dans tes cheveux qui sentent si bon. Tu m'as ouvert l'appétit, il va falloir le refermer, maintenant. Mes mains s'aventurent sur toi, te caressent, te griffent. La fusion de l'homme et du Loup, de la femme et de L'Enfant, a un goût exquis.

      Mes doigts glissent le long de ta cuisse et la soulèvent pour la relever contre ma hanche. J'ai faim de toi. Tu es à moi.
      Deux. Un. Tu es si proche de moi... Ta chaleur se mêle à la mienne, le volcan se réveille, et le magma bouillonne dans mes veines. Je sens croître ton désir, ce qui ne fait qu'augmenter le mien. Ton coeur bat la chamade comme s'il tentait de faire exploser ton joli décolleté. Mon autre main soulève ton autre jambe, et à présent je te porte, toujours plaquée contre le mur.

      Echappes-moi, Petit Chaperon Rouge... Je te veux du mal et du bien.
      Zéro. Mes dents se plantent dans ton cou et je mords brutalement. Tu ne saigne quasiment pas, mes canines ne sont pas tranchantes. Mais le peu de sang que je peux recueillir entre mes lèvres a le précieux goût de ta peur et de ton innocence. Le Loup te griffe la gorge et te débarrasse de toutes les matières superflues que tu portes encore.

      N'as-tu donc pas peur, mon Enfant ? Si tu ne te débats pas, la chasse n'est pas drôle... Frappe-moi, fais-moi mal, embrasse-moi, repousse-moi, caresse-moi, tue-moi ! Je n'attends que ça. Tu n'as plus droit à tes dix secondes trop vite écoulées, mais tu peux avoir l'avantage sur moi... Tout comme la femme, l'homme a ses faiblesses qui le narguent sans cesse.

      Ou comment mener le Loup à la baguette... ?




    Elizabeth Bell


      Pourquoi ? Pourquoi la porte ne s’ouvre pas ? Que va-t-il me faire ? Me tuer ? Me dévorer ? Non Mihaïl est adorable il est … oui adorable voilà tout. Mais le Loup sommeil en lui, la bête surgit et réagit en fonction de moi … La fille et l’homme, la femme et le Loup … Voilà nos deux facettes à cet instant, mais qui prendra le dessus sur l’autre ?

      La peur et l’envie font battre mon cœur et trembler mon corps. Je suis comme clouée sur place, voulant fuir mais hésitant à le laisser. Tout en moi est en contradiction … mes envies, mes gestes, mes pensées, ma raison … rien est en accord et je ne sais pas quoi faire. Alors je suis là, clouée sur place contre cette porte en bois. Je regard Mihaïl qui traverse le lit, enlevant les reste de rubans de ses poignets. Il est là, sur le sol, près à arriver vers moi …

      Cours Eliz, va-t-en ! … Mais je n’y arrive pas bon sang, mes jambes son comme figée et clouée au sol ! Son corps m’appelle, son regard me terrifie. Je ne sais que faire et dire de plus … Que va tu me faire mon Loup ?
      Et sans pouvoir faire quoi que ce soit je me retrouver prisonnière entre son corps brûlant et la porte glaciale. Ses doigts se faufilent dans mes cheveux, je ferme les yeux, cherchant à calmer ma respiration qui est pleine de peur et d’envie, un savoureux mélange … Ta main sur ma cuisse, au mon Loup laisse la encore là, caresse moi encore, griffe moi encore … tu sais que j’aime ça. Enfin non tu ne le sais pas, tu le devines.

      Je crois que mon cœur va exploser, sa douceur et ta violence me transportent et me bloquent. Je suis perdue, là, contre toi, sentant ton cœur battre. Me voila soulevée, mes pieds ne touchent plus le sol, je suis à toi, contre toi, mes mains se sentent obligées de s’agripper à toi. Et soudain un léger cri de douleur s’échappe de mes lèvres … Tes dents son plantées dans mon cou. La douleur fût vive, surtout que ma peur est extrêmement sensible.

      - Mihaïl …

      Un cri de détresse ou un appel du désir ? Je ne le sais pas moi-même. Je gémis sous ses griffes qui blessent ma peau et me déshabillent. Que faire bon sang, que faire ? Que quelqu’un me dicte la marche à suivre. La petite fille reprend le dessus, je ne veux pas qu’il me fasse mal … mais je dois rentrer dans son jeu. Alors sensuellement mes lèvres s’approchent de son cou et je le mords … de toutes mes forces. Je sens mes dents qui pénètrent dans sa chaire, je sens le goût de son sang dans ma bouche. Je mords pour faire mal, je me débats, je le repousse et mes pieds finissent par retrouver leur place sur le sol.

      Me voilà libre … je dois fuir. La porte s’ouvre, merci mon dieu. Je cours vers la porte d’entrée qui s’ouvre également. La petite fille à réussi à prendre le dessus, je ne sais comment elle à fait, et pourtant une partie de moi le désir tellement. Le goût du sang ne me quitte pas et je cours …
      Dehors il fait presque nuit, il pleut, mes pieds nus glissent sur le sol, s’enlisent dans la boue et les flaques d’eau … j’ai froid, je suis trempée, tout mon corps est mouillé … Je regrette déjà la chaleur de la chambre.

      Je m’arrête, me retourne … je suis perdue et pourtant je ne suis pas allée loin … Je dois retrouver mon chemin …

      Mihaïl, mon Loup … j’ai peur toute seule dans le noir, j’ai peur sans toi … je t’en supplie ramène moi, vient me chercher.

      Mon corps tout entier tremble de froid et de peur. La bête en lui m’affole, l’homme je le désir. Si je veux l’un je dois accepter l’autre non ?

      - Mihaïl !!!!!!

      Va voix se perdre dans les profondeurs de la forêt, va-t-il m’entendre et me retrouver ? J’espère que oui.

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    Atticus

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    MessageSujet: Re: 15 - Promenons-nous dans les bois.   15 - Promenons-nous dans les bois. EmptyVen 17 Fév - 15:38
      La douleur est vive. Paralysante. Je laisse échapper un cri. Plaisir, douleur ? Les deux très certainement. Les muscles de mes bras se rêlachent et la belle en profite pour s'enfuir et quitter la chambre. La poignée de l'entrée s'abaisse, la porte s'ouvre... et le bruit assourdissant de l'orage qui gronde au dehors vient envahir la maisonnette si paisible.

      L'Enfant a enfin peur. Un sourire se dessine sur les lèvres du Loup et il se lèche les babines, longuement. Laissons-lui le temps.
      Alors que le goût du sang sur mes lèvres se répand sur ma langue, mes pupilles reprennent un aspect normal. Je me sens bizarre à l'intérieur... Je m'adosse un instant contre le mur, un peu tremblant. Mais que se passe-t-il ? Qu'est-ce que j'ai fait ?! Elizabeth ! Reviens ! Toute seule, toute nue, dans la nuit noire... L'autre loup est toujours dehors !
      Il va te déchiqueter... Lui ne prendra pas le temps de jouer.

      Je ne le laisserais pas te faire du mal.
      Je me ressaisis et m'élance hors de la chambre, hors de la maisonnette. Le tonnerre gronde, la foudre zèbre le ciel sombre. Je n'ai jamais connu de nuit aussi noire. Elle a dû prendre le chemin, n'osant pas s'aventurer au coeur des bois. Je me mets à courir dans les cailloux, sous la pluie.

      Douce innocente, ne te retournes pas ! Je suis sur tes pas... Je sais que tu n'es pas loin. Dans quelques secondes, quelques minutes au grand maximum, tu seras coincée entre mes pattes griffues, et tu auras beau te débattre, tu ne pourras rien contre mes crocs. Assaisonnée de terreur, tu seras à mon goût.
      Mais qu'est-ce que je raconte-là ?! Non, je ne veux pas te bouffer ! Je veux seulement... ton plaisir, entre mes bras... mon petit ange dévêtu de rouge, reviens !

      - Elizabeth !!

      Je l'aperçois au loin, elle disparait dans un tournant du chemin, entre les arbres morts et menaçants. Je m'arrêtes quelques secondes, essouflé. Je manques d'oxygène, même dans mes rêves ! Le dos courbé, les mains appuyées sur les cuisses, je fixe le sol et reprends mon souffle. Lorsque soudain... un ronronnement se fait entendre. Je relève la tête et croise du regard deux pupilles scintillantes et fendues, nichées dans l'obscurité des bois.

      J'ai à peine le temps de me redresser qu'un Loup noir bondit hors de la pénombre pour se jeter sur moi. L'arrière de mon crâne percute brutalement les cailloux. Sa mâchoire se referme brusquement sur mon épaule et ses crocs pénètrent ma chair. Il tient prise et les enfonce, tandis que j'hurle de douleur. La souffrance est intense, c'est autre chose que les morsures du Petit Chaperon Rouge...

      Je tente désespérément de me débattre, tout en gémissant à chacun de mes mouvements inutiles. J'ai voulu chasser... et c'est moi qui finirais mangé. Dure loi de la nature, seuls les plus forts survivent. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot... Une branche morte, à portée de ma main. Je m'en empare vivement et la lui balance dans la face avec violence. Il lâche subitement sa prise, éjecté sur le côté. Il grogne, il veut revenir à la charge. Je me redresse rapidement et tiens la branche devant moi, bien en mains. Qu'il ose s'approcher une nouvelle fois !

      Visiblement impressionné par ma posture défensive, sonné par le coup que je lui ai assené, il décide de s'en aller, doucement, jetant un regard derrière lui de temps à autres. La bête finit par quitter le chemin et rejoindre les ombres.
      Mon épaule... la douleur... Je me sens mal, tout d'un coup. Je m'écroule sur le dos, dans les cailloux. Le peu de lumière dans la forêt qui me fait distinguer la cîme des arbres du ciel s'éteint. Je sombre dans l'inconscience... tandis que mon prénom crié par la voix d'Elizabeth résonne dans la nuit.


      Un grondement continu. Le cliquetis de l'eau. La lumière du jour s'infiltre sous mes paupières. Je les relève et distingue un ciel bleu et dégagé au-dessus de moi. Depuis combien de temps suis-je ici, étendu sur ce chemin ? Je m'assieds, et jette un oeil sur mon épaule. Plus aucune blessure, ni douleur. Bien entendu ! Je rêve... Tout est possible. Je me demande où est Elizabeth... J'espère qu'elle va bien, qu'elle n'est pas tombée sur le loup !

      Je me relève et quitte le chemin pour traverser le bois, enjambant les buissons, les ronces, sans jamais blesser la plante de mes pieds. Devant moi se dessine un décor de rêve... Une cascade magnifique, une étendue d'eau calme et claire, bordée de plantes, de fleurs gaies, d'arbres fruitiers. Le jardin d'Eden. Le serpent somnole innocement dans les branches d'un pommier.

      Je suis irrésistiblement attiré par l'eau. Je m'y glisse doucement et m'habitue à la température, pour ensuite me laisser flotter comme un nénuphar, emporté au centre de l'étendue par le faible courant provoqué par le bouillonnement de la cascade. Je me sens apaisé... le loup n'est pas là, je le sais. Ni celui qui m'a attaqué... ni celui qui subsiste en moi.

      Au bout de quelques secondes, je laisse mes jambes toucher le fond et me retrouve plus ou moins debout. Je jette un oeil tout autour de moi... et découvre Elizabeth, étendue sur la berge, inerte. Non ! Pourvu qu'elle respire !! Quelques brasses dans l'eau, et me voilà sur la rive. Je me précipite vers son corps étendu, pour m'apercevoir qu'elle n'est qu'endormie. Elle ne semble pas blessée. Ma main caresse sa joue, doucement...




    Elizabeth Bell


      Je suis perdue, oui je suis perdue, il fait trop nuit, je ne retrouve pas mon chemin. Mes canines ne sont plus là … Si j’avais été un Vampire j’aurais pu retrouver mon chemin dans cette obscurité mais non je n’en suis pas une. L’orage gronde et un éclair foudroie une branche qui tombe non loin de moi. Je m’effraie et tombe à terre, nue dans la boue qui s’est formée sous la pluie.
      Mihaïl je t’en supplie reviens moi. Mais pourquoi est-ce que j’ai fuis ainsi ? Ici le danger est encore pire je le sais, je le sens. Et j’ai peur, je tremble de peur. Mais j’ai froid aussi, je tremble de froid. Je sens mon corps qui s’affaiblit, fatigué et congelé par la pluie qui s’abat sur mon pauvre corps.

      Je m’avance, cherchant à apercevoir éventuellement les lueurs de la maison de Mère-Grand, mais non je ne vois rien. Mes pieds me font terriblement mal à force de marcher sur les branches et les cailloux … à coup sûr c’est le Petit Poucet qui a semer autant de cailloux. Si je le choppe je les lui fais bouffer moi !!! Ils me servent à rien à part me faire mal ou me faire trébucher. Je cherche péniblement un chemin, une lueur … Mais rien, j’ai l’impression d’être dans un labyrinthe.

      Je n’entends pas Mihaïl, je n’entend rien à part le hibou qui doit m’observer … s’il était un homme il se délecterait de ma peur et de ma nudité. Bon sang Mil’ qu’avons-nous fait ? Vais-je te revoir ? Maudit rêve, je devrais être capable de contrôler les choses, mais je n’y arrive pas. Mes peurs sont plus fortes. Que tout.

      Soudain, un craquement se fait entendre … mon cœur se met à battre encore plus vite et mon corps tremble encore plus. Je me retourne et qui vois-je ? Non pas Mihaïl … le Loup, celui que j’ai remballé plus tôt dans la journée.

      - Pourquoi est-ce que tu as du sang sur la gueule ?

      Immédiatement je pense à Mihaïl … Mon dieu il l’a bouffé … et ce regard qu’il me lance me laisse prédire qu’il compte me bouffer aussi … Alors je cours, je cours encore et encore, avec ce maudit Loup derrière moi, qui hurle la mort, près à me dévorer … Je ne tombe pas, je ne glisse pas … D’ailleurs comment fais-je pour courir aussi légèrement et rapidement ? Bon c’est un rêve autant en profiter.
      Je cours si vite que j’arrive à semer ce grand malade … lui c’est le vrai Loup … Mil’ n’en est pas un, ou du moins il est le mien … Je veux le voir, je veux ses bras, ses caresses, ses baisers … Bon sang je suis idiote.

      Un bruit d’eau et de cascade m’arrête dans ma course … La lune éclaire ce magnifique endroit, on dirait un petit paradis caché de tout … Une cascade magnifique, un étendue d’eau, et visiblement de nombreuses plantes et fleurs. J’ai subitement soif … Je m’avance doucement vers le bord de l’eau, trempe mes mains tremblante dedans et les porte à ma bouche. L’eau est bonne et rafraîchit ma gorge en feu. Doucement je glisse de l’eau sur mon corps, sur mes pieds, pour nettoyer la boue qui s’y trouve et vérifier que je ne saigne pas.
      Je lève les yeux au ciel, la lune est encore bien présente, les étoiles aussi … Je fatigue, mes yeux me brûlent … la course m’a achevée. Alors je m’allonge, nue, sur la rive, tremblante de froid … vais-je mourir ici ce soir ? Mes yeux se ferment et je pars pour le pays des rêves, un pays ou je suis avec lui …

      - Mhmhmhm

      Doucement je me tords comme une enfin qui se réveille, sortant de mon sommeil à cause d’un contact doux et délicat sur ma joue. Je n’ai plus froid, je sens le soleil qui tape doucement sur ma peau encore nue … Mes yeux s’ouvrent tout doucement et j’aperçois Mihaïl. Oh merci mon dieu il est là, il est vivant. Je me jette à son cou, l’entourant avec mes bras, caressant ses cheveux. Puis je me recule un peu, posant mes mains douces sur ses joues, observant son visage en souriant, ayant presque les larmes aux yeux.

      - Tu es là !! Tu m’as retrouvé !!! J’avais tellement peur de mourir ou qu’il t’arrive quelque chose !!!

      Mes lèvres se posent naturellement sur les siennes pour lui offrir de nombreux baisers. Je suis contente, heureuse comme je ne l’ai jamais été mais … pourquoi est-ce que je l’embrasse ? Depuis quand je l’embrasse ? MAIS POURQUOI JE SUIS NUE !!!!!!!!
      Je me recule, intimidée, sans comprendre ce qui se passe.

      - Pardon, bon sang pardon je … je voulais pas … qu’est-ce qui se passe, pourquoi je … je suis nue …pour… pourquoi je t’ai embrassé ?

      Allez mon Loup, rafraîchit moi la mémoire … ma tenue de Petit Chaperon Rouge me rendait forte, là je ne suis plus rien … sauf si tu refais naître tout ça en moi.
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    MessageSujet: Re: 15 - Promenons-nous dans les bois.   15 - Promenons-nous dans les bois. EmptyVen 17 Fév - 15:40
      Elle ouvre enfin les yeux. Mes doigts sur son cou sentent les pulsations de son petit coeur. Je souris, soulagé de voir qu'elle n'a rien, qu'elle va bien. Elle se pend à mon cou, et je la serre contre moi, affectueusement. Elizabeth, j'ai eu si peur qu'il te soit arrivé quelque chose ! Je suis désolé, je ne te ferais plus aussi peur, je ne te ferais plus aucun mal, je veux te protéger... Je veux être doux avec toi et te prouver mon affection à ton égard. Si le loup revient, je le combattrais pour toi.

      Elle caresse mes cheveux mouillés et je la sens rassurée par ma présence. Ses lèvres rencontrent naturellement les miennes et je ne me pose plus aucune question. Le cliquetis de l'eau emplit mon esprit et les senteurs boisées sont un régal pour mon odorat, tout comme celle de la jeune femme. Visiblement cet instant doux et paisible la perturbe, car elle s'éloigne de moi... Je tente de la rassurer avec un sourire.

      - Tu ne te souviens plus ? Je vais te raconter une petite histoire, dans ce cas.

      Je glisse mes mains dans les siennes, entremêlant nos doigts, me laisse doucement tomber dans l'herbe à côté d'elle, et l'entraîne au-dessus de moi. A cheval sur mon corps, comme dans la chambre de Mère-Grand. Je lui adresse un sourire tendre.

      - Il était une fois une petite esclave de vampire, la plus jolie qu'on eût su voir ; ses protecteurs en étaient fous. Son maître Edwin lui fit faire un petit chaperon rouge, qui lui seyait si bien, que partout on l'appelait le Petit Chaperon rouge. Un jour, Edwin ayant cuit et fait des galettes, lui dit : "Va voir comme se porte ta mère-grand, car on m'a dit qu'elle était malade, porte-lui une galette et ce petit pot de beurre." Le Petit Chaperon rouge partit aussitôt pour aller chez sa mère-grand, qui demeurait dans un autre Village. En passant dans un bois elle rencontra compère le Loup, qui eut bien envie de la manger ; mais il n'osa, car elle le frappa à coups de panier. Il s'enfuit bien vite, abandonnant sa victime. "Des Petits Chaperons Rouges, il y en a bien d'autres dans ce royaume, et des plus soumis !" se dit-il en prenant la route de Vampire's Kingdom. L'enfant innocente poursuivit sa route et ne mit pas longtemps à arriver chez Mère-Grand. Elle frappa à la porte mais personne ne répondit. Mère-Grand se trouvait probablement au pieu en train de ronfler ! Elle entra donc et se dirigea dans la chambre de la vieille peau, et quelle ne fut pas sa surprise quand elle découvrit un autre Loup attaché au plummard... comme ceci.

      J'éloigne de mon corps mes mains toujours dans les siennes, étirant les bras au loin de l'autre côté de ma tête, rapprochant la douce innocente de moi, pour lui voler un simple baiser. Puis deux. Puis trois. Pour ensuite m'emparer de ses lèvres et les mordiller doucement. Ma tête légèrement relevée vient à nouveau rencontrer l'herbe et je lui raconte la suite de l'histoire.

      - Soumis, le Loup ne pouvait pas la dévorer. Le Petit Chaperon Rouge décida d'en profiter pour s'amuser un peu. Mais elle se laissa charmer par la Bête et la détacha.

      Je me relève et l'entraine avec moi vers le pommier. Je l'adosse contre l'arbre avec délicatesse et me rapproche d'elle. Peau contre peau, mes yeux ne quittent plus les siens.

      Le serpent se met à siffler juste à côté de nous et nous suggère de goûter l'une de ses pommes. D'un geste brusque, je tourne le visage vers lui, le chope, fais un noeud comme dans les dessins animés et le balance par-dessus mon épaule, dans la flotte. C'est qu'il m'empêcherait de manger l'Innocente, celui-là ! C'est pas une foutue pomme que je veux... Faut pas m'emmerder, nan mais oh ! Je suis sur le point de conclure.

      Je regarde à nouveau la belle Elizabeth, glisse mes mains de chaque côté de son cou et l'embrasse langoureusement. Mais mon histoire n'est pas finie, loin de là ! Je laisse doucement se déplacer mes doigts sur son corps et le parsème de temps à autre de baisers, tout en poursuivant la narration.

      - Le Loup voulut dévorer le Petit Chaperon Rouge et cette dernière n'était pas contre. Mais l'envie du jeu les poussa à jouer le rôle du prédateur et de la proie, alors la belle enfant s'enfuit à travers les bois, poursuivie par le grand méchant Loup... Je ne connais pas la suite de cette histoire car elle est loin d'être terminée.

      Nous glissons lentement à terre contre l'écorce de l'arbre qui est loin d'être rugueuse et inconfortable comme dans le monde réel. Je me retrouve assis en tailleur, Elizabeth installée dans le creux de mes jambes, face à moi. Mes mains s'aventurent dans ses cheveux, dans son dos, puis l'incite à se laisser soigneusement tomber en arrière. Elle rencontre le sol humide et je me penche sur elle pour embrasser son nombril. La douce Enfant est à moi, elle m'appartient...

      Petite marionnette, ne me résiste pas ! Mais n'aie crainte...

      C'est pour mieux te combler, mon Enfant.




    Elizabeth Bell


      J’ai peur. Je ne comprends pas du tout ce qui se passe … je ne comprends ni pourquoi je viens de l’embrasser, ni pourquoi je suis nue. Mihaïl me sourit et j’avoue que sa présence est tout de même très rassurante. Doucement sa voix parvient à mes oreilles et il décide de me raconter une histoire très certainement pour m’aider à me souvenir de ce qui s’est passé. Ses mains glissent dans les miennes, nos doigts s’entremêlent avec douceur et je le laisse me guider. Il se retrouve allongé sur l’herbe et moi je suis à cheval sur lui, complètement nue, mais lui ça ne semble pas le déranger hein.
      Oh tient c’est bizarre, cette scène j’ai l’impression de l’avoir déjà vécue … Ah ben nan rien ne me revient. Alors je laisse Mihaïl parler et me raconter l’histoire du Petit Chaperon rouge. Mes yeux brillent comme ceux d’une enfant à qui on raconte un conte de fée, sauf que là c’est mon histoire qu’il me raconte enfin non c’est la notre mais ça je ne m’en rend pas tout de suite compte.

      Tient je me souviens tout d’un coup de ma promenade en forêt et du vilain Loup que j’ai frappé !! Ahhhhhhh mais ça ne serait pas moi le Chaperon Rouge par hasard ??!!! Comment ça je suis longue à la détente ? C’est pas de ma faute, mon habit tout rouge me donnait force et courage et là j’suis toute nue et j’ai tout oublié. Un peu de patience je vais me rappeler !!!
      Bon alors il en est où ? Ah oui …Le grand méchant Loup dans le lit de Mère-grand il est attaché. Mihaïl ne lâche pas mes mains et remonte ses bras au dessus de sa tête, me rapprochant de lui. Il me vole un baiser, puis deux, puis trois puis finalement il m’embrasse et me mordille les lèvres … Ahhhhhhh ça me rappelle des trucs ça aussi … Tient je t’aurais pas mordu par hasard Mihaïl ? Je ne sais pas pourquoi mais c’est cette image qui me revient à l’esprit à cet instant.

      - Ca je crois que je m’en souviens un peu … dis-je tout simplement sans le quitter du regard.

      Mihaïl se rallonge dans l’herbe et il poursuit l’histoire du Chaperon rouge qui décide de s’amuser avec le Méchant Loup qui semble très charmant et attirant. La pauvre fille, moi en l’occurrence, détache le Loup …
      Mil se lève et m’entraîne vers un pommier tout doux tout doux … Tient depuis quand c’est confortable un pommier ? Bon on s’en fou c’est un rêve. Mon corps est collé à celui de Mihaïl et je n’ai pas peur, non parce que je sens au fond de moi cette attirance venue de je ne sais où. Mon regard est plongé dans le sien et … c’est à cet instant que cet abrutit de serpent nous prend la tête avec ses pommes … Je n’ai pas faim moi désolée. Et visiblement Mil’ n’a pas faim non plus parce qu’il prend le serpent, fait un nœud dans son corps et le balance à l’eau … Et moi je glousse en voyant la scène. Pauvre vilain serpent.

      Bon voilà maintenant nous sommes à nouveau tranquilles. Les mains de Mil’, toutes douces et chaudes, se glissent sur mon cou et il m’embrasse langoureusement. Oh bon sang je fond, je crois que je vais me liquéfier sur place. Il est … doux et tendre, c’est bien trop pour moi. Oh bon sang Mil’ pourquoi tu fais ça ?! Pourquoi tu … me fais cet effet là ? Pourquoi mon corps frissonne lorsque tes doigts glissent sur mon corps nu. Pourquoi ai-je envie de redemander encore des baisers, ces doux baisers qui se posent sur mon corps …
      Il reprend son histoire … le Petit Chaperon Rouge ne peux pas repousser le Loup. Il se transforme en prédateur, et elle en proie, un jeu dangereux, je ne comprends pas pourquoi ça les amuse … Mais Mihaïl ne connaît pas la suite de l’histoire. Mais franchement est-ce bien important ? Moi j’ai envie que tu m’embrasses encore Mihaïl.

      - Oh … tu crois que le Loup a réussi à manger le Chaperon Rouge ?

      J’ai l’air idiote non en demandant ça ? Je ne saisis pas encore bien le faite que cette histoire est là notre, mais ne vous en faite pas ça va vite me revenir …
      Doucement nous glissons à terre, contre le pommier tout doux et confortable. Mihaïl est assis en tailleur et moi je suis entre ses jambes. Je le regarde tendrement et ne peux m’empêcher de rougir lorsque ses yeux se posent sur moi. Ses mains glissent dans mes longs cheveux, caressent mon dos et à nouveau je lui fait confiance et me laisse guider. Je me retrouve donc allongée sur le dos, sur l’herbe fraîche et légèrement humide.

      Oh Mil’ !!! Arrêteuuhhh ça chatouillleuuuuuhhhh !!! Pas mon nombriiillleuuhh !!!!! Mon corps se trémousse doucement au contact de ses lèvres toutes chaudes et je ne peux m’empêcher de rire comme … une pimbêche, parce que sa barbichette me chatouille le ventre.
      Et soudain j’ai un moment de lucidité et je comprend … Mihaïl ne connaît pas la fin de l’histoire parce que la fin n’a pas encore eu lieu !! Nous sommes entrain de jouer l’acte qui suit la fuite dans la forêt. Oh bon sang Mil c’est le grand méchant Loup. Du coup je me redresse et me met assise. Mes sourcils se froncent … je le regarde un peu méchamment, enfin non j’essaye de lui faire peur mais je sais que ça ne marche pas … Non parce que je suis une douce enfant fragile et innocente.

      - C’est toi le Méchant Loup n’est-ce pas ? Et Le Chaperon Rouge c’est Moi ! Je … je me souviens.

      Mes lèvres … mes lèvres sont subitement attirées par les siennes, comme si le Chaperon Rouge reprenait possession de mon corps. Mes doigts se glissent sur son dos, et mes ongles griffent légèrement sa peau, pendant que je dis :

      - Tu ne vas pas me faire de mal hein mon Loup … dévore moi si tu le veux, mais ne me fais pas mal, ou alors juste un peu.

      Mais qu’est-ce que je raconte ? Je stoppe mes baisers et regarde Mihaïl bêtement. Je ne comprends plus bien ce qui se passe dans mon corps et dans ma tête. J’ai terriblement envie de lui et pourtant une légère peur reste en moi, celle de me tromper, celle de le voir devenir méchant. Parce que Mil’ je le vois plus comme … un gros nounours quoi. Mais non il n’est pas poilu comme un ours rhooo c’est juste qu’il est tout mignon et tout adorable quoi. Je ne veux pas qu’il me fasse de mal.

      - Tu sais que je te fais confiance hein !? Alors pas de bêtises. Si tu me mords je te mords aussi !!! ‘Tention hein j’en suis capable tu le sais !!!

      Oh que de menaces petite enfant … crois tu lui faire peur comme ça ? Non pas du tout et je le sais très bien, enfin nan je ne le sais pas, j’espère en tout cas. Je sais me défendre hein, j’peux le mordre jusqu’au sang, lui arracher un bout de chaire, lui casser les deux jambes et le donner à bouffer aux poissons …
      Vous y avez cru ? Meuuuuuuuuh nan, je ne ferais pas de mal à mon Milichou. Pour le prouver je lui fais pppllleiiinns de petits bisous sur les lèvres et je l’attire avec moi. Je me retrouve donc à nouveau allongée sur l’herbe, avec Mihaïl au dessus de moi. Je crois que je ne me rend pas bien compte que le Loup pourrait surgir à n’importe quel moment … je suis tellement bien dans ses bras que j’en oublie le danger.

      N’aurais-je pas tord de me laissé aller ainsi dans ses bras ?
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    MessageSujet: Re: 15 - Promenons-nous dans les bois.   15 - Promenons-nous dans les bois. EmptyVen 17 Fév - 15:42
      Je la chatouille sans le vouloir et elle se met à gigoter dans tous les sens. Je ne peux m'empêcher de rire, et retiens une irrésistible envie de couvrir de poutous ce joli petit ventre de gosse. Hé là ! Pourquoi est-ce que me mets soudain à la considérer comme une enfant ? Je profite de sa naïveté pour obtenir ce que je désire... Cela ne me ressemble pas. Oh, et puis, après tout... Je m'en fous, c'est pas réel. Je peux bien faire ce que je veux ! ... hein ?... Le grand méchant Loup est méchant, comme le dit son nom. C'est pas plus compliqué que ça.

      Je m'apprête à la chatouiller sur les côtés, étape de mon plan diabolique qui consiste à la mettre en confiance, lorsqu'elle se redresse subitement. Oh, le Petit Chaperon Rouge veut m'intimider ? Comme c'est touchant. Ton innocence a dépassé l'expression de ton visage, mon enfant. Si moi j'osais te regarder de cette façon, tu partirais en hurlant. Tu verrais ce que c'est, un regard féroce !
      Elle se souvient donc... Ses questions troubles sont inévitablement en train de revenir. Je dois te manipuler mieux que ça, t'empêcher de douter de moi. La Bête te veut. Je n'y peux rien.

      Elle m'embrasse et me griffe, mais hésite continuellement. Je vais te rendre folle, Elizabeth... folle de moi. Tu viendras me manger dans la main... Oui, tu le feras. Ce n'est pas moi qui te prendrais, mais l'inverse ! Je te ferais croire que tu le désires.
      Une lueur vorace traverse mon regard à cet instant, et je me mordille la lèvre inférieure. Un léger sourire creuse des fossettes dans mon visage.

      - Mais voyons, Elizabeth... Je suis gentil, moi.

      Mais oui, mais oui ! Je suis affectueux et doux... innocent, tout comme toi. Contente-toi de me croire, cesse de réfléchir ! Sous mes caresses tu seras bientôt incapable de discerner le bien du mauvais. Tu ne pourras bientôt plus te débattre entre mes doigts. Mes baisers, pour toi, sont de miel. L'araignée tisse sa toile peu à peu, et je sens que tu ne peux déjà plus t'en décoller.

      Tu ne peux te passer de moi, Innocente, car je suis ce que tu souhaites, je suis l'incarnation du rêve de la méchante fi-fille qui sommeille en toi. Le Loup affamé est ton fantasme, sinon pourquoi t'aurait-il retrouvée ? L'enfant cache bien son jeu... Mais dans tes yeux ne brille que l'envie. Dans le feu de ton bas-ventre nait un appétit des plus féroces. Tu as faim... très faim.

      Mais tu te méfies trop de moi. Tu ne t'abandonneras pas à tes désirs tant que tu écouteras ta tête. Tu hésites et t'éloignes sans parvenir à te détacher du danger une bonne fois pour toutes. Tes baisers ont une nouvelle fois le goût de la peur. Ce n'est pas pour me déplaire, j'aime te sentir tremblante entre mes bras, mais la crainte n'est pas mon seul atout pour t'obtenir. Je suis avide de tout essayer. Je ne me priverais pas d'un tel jeu. Amusons-nous, Elizabeth ! Je tire les ficelles de ta raison, ma douce marionnette.

      Tandis que je sens monter ton envie de moi, tout comme grandit la présence de tes interrogations, je me libère soudain de ton étreinte, mettant fin au moindre de tes projets nous concernant. Tu n'es pas prête, Petit Chaperon Rouge. Tu n'es pas encore entièrement sous mon contrôle. Tu auras des bisous quand tu auras rampé à mes pieds pour que je daigne t'en accorder.

      Eh oui, mon enfant, la vie est dure, la vie est faite de manipulation, et si tu refuses de te soumettre au joug d'une emprise quelconque, tu seras perdue... et seule. Je suis ton maître, esclave, je suis le prédateur, et toi la proie !
      Soumets-toi... et je t'accorderais n'importe quoi avant de te dévorer.

      Je t'adresse un regard désolé, un peu déçu.

      - Je vois que tu n'as pas confiance en moi... Je ne peux pas faire plaisir à quelqu'un qui se méfie de moi.

      Je m'éloigne d'elle et me relève pour faire quelques pas. Je me positionne au bord de l'eau, dos à elle, bras croisés sur le torse, une moue boudeuse sur le visage. Oui, parfaitement, je boude ! Tu l'as cherché, petite.

      Bien sûr, ce n'est qu'une feinte, je ne boudes pas réellement... Ce n'est qu'un piège pour l'attirer dans l'antre du Loup ! Je suis mauvais, traitre, manipulateur... et j'en profite. Viens donc à mes pieds te sentir coupable, mon enfant...
      Je n'attends qu'une chose, que tu désires te faire pardonner.

      Viens supplier la Bête, viens, ma Belle...




    Elizabeth Bell

      Dis Mihaïl tu ne me feras pas de mal hein ? Tu es mon Loup, mais tu n’es pas méchant n’est-ce pas ? Oui j’ai peur malgré tout, mais c’est normal non ? Je n’ai pas l’habitude d’être attirée de la sorte par un homme, je n’ai pas l’habitude de me montrer si douce. Ce désir qui naît en moi à chacun de ses contacts me fait peur tout en me faisant frémir. Oui j’aime ça, j’aime sentir ses lèvres sur moi, j’aime sentir ses doigts sur mon corps même si ça chatouille … Mais n’est-ce pas mal tout ça ? J’ai peur de me brûler les ailes et de tomber de haut. J’ai peur qu’il ne veuille que jouer avec moi …
      Tu me dis que tu es gentil, je te crois, mais j’ai peur je n’y peux rien. Si j’avais ma tenue de Chaperon rouge peut-être que j’aurais moins peur je ne sais pas. Mais là je suis si innocente face à toi, complètement nue et légèrement rougissante.

      Mais c’est toi … et parce que c’est toi je veux bien faire un effort. Surtout que j’en ai envie. Je sens mon corps frissonner, je sens mon ventre palpiter et se réchauffer de plus en plus à chaque caresse que tu m’offres, à chaque baiser que tu déposes. Mon corps deviendra bientôt bouillant et tu seras le seul à pouvoir m’éteindre.
      Non je l’avoue je ne suis pas que une innocente petite fille qui rigole aux chatouilles de son Loup … Il y a cette femme en moi, coquine et sensuelle, qui tente de prendre le dessus sur l’enfant. Un éternel combat et tout ça c’est pour et à cause de toi Mihaïl.
      Alors bon finalement je décide de tenter le coup et je t’embrasse à nouveau, m’allongeant sur l’herbe humide, t’attirant avec moi. Oui je te veux, je ne veux que toi cette nuit. Je suis certaine de ne pas ressentir tout ça avant longtemps, alors je veux en profiter.

      Tu ne me feras pas de mal hein mon Loup … toi tu n’es pas le méchant n’est-ce pas ? Le méchant Loup c’est celui à quatre pattes avec des crocs immenses et des babines pleines de bave … Hein dis moi que ça n’est pas toi le méchant.

      Voilà que tu me repousses, que tu me regardes et ce regard là me fait mal. Tu es déçu ? Oh non pas ça, je ne veux pas te décevoir. Je t’en supplie ne me regarde pas comme ça. Et là tu parles et tes paroles me font mal elles aussi. Mais si j’ai confiance en toi Mihaïl, même si j’ai peur …Montre moi tout ce que tu sais, ne m’abandonne pas.
      Pourquoi tu te relèves ? Pourquoi tu pars ? Je le suis du regard, je remonte mes genoux sur ma poitrine, le visage triste et honteux.

      Dis Mihaïl tu boudes ? Pourquoi tu me tournes le dos, les bras croisés ? Je ne vois pas ton visage, et j’ose à peine imaginer l’expression que je pourrais y lire. Doucement je soupire, je ne sais pas quoi faire. Il me boude j’en suis certaine …

      - Tu m’en veux ? Dis-je tout doucement.

      Je l’ai peut-être dis trop doucement parce que je n’ai pas de réponse. Bon sang Eliz tu es idiote !!! Tu viens de le blesser, il croit que tu n’as pas confiance en lui !!! Comment peux-tu oser lui faire ça hein ? Après tout ce qu’il a fait pour toi.
      Et puis … moi je veux encore sentir tes mains sur moi, je veux encore goûter tes lèvres. Il faut que je fasse quelque chose, mais quoi ? Je ne suis pas très douée moi comme femme fatale hein. Mes yeux se ferme, je me concentre pour me rappeler de toute cette aventure … Je me revois sensuelle sur lui … Il faut que j’agisse !

      Je me relève doucement et d’un pas léger et calme je m’approche de lui. Je me colle contre lui, derrière lui. Mes mains viennent se poser sur son torse nu, ma joue se colle à son dos. Je reste là, doucement, tendrement …

      - Tu sais que j’ai peur Mihaïl … tu sais que je ne connais pas tout ça …

      Non je ne connais pas ce désir qui m’envahit, même si j’en avais déjà connu avant. Et ce désir pour toi est si fort, si étrange … Oh pardonne moi mon Loup, touche moi, mord moi, embrasse moi, mais surtout ne m’abandonne pas.
      Je le contourne, mes douces mains glissent sur son corps. Et là je vois sa moue boudeuse qui me fend le cœur. Oh non pas cette tête là Mihaïl !! Bien évidemment je suis trop sensible. Je veux qu’il m’aime, qu’il me désire, qu’il reste à mes côtés. Ne t’envole pas mon Loup, surtout pas. Car sans toi le Chaperon Rouge est perdu.

      Me voilà devant lui, mon regard est intimidé et si désolé …Mes mains se posent sur son torse, je sens son cœur qui bat … C’est si agréable.

      - Je suis désolée … je ne veux pas que tu penses que je n’ai pas confiance en toi. Ce n’est pas vrai Mihaïl. Tu sais très bien que tu es le seul en qui j’ai vraiment confiance. Comment je … comment me faire pardonner de t’avoir blessé hein ? Dis moi je ferais ce que tu voudras … Ton petit Chaperon Rouge ne veux pas te voir bouder …

      J’en ai presque les larmes aux yeux. Bien évidemment je ne me rends pas compte que tout ça n’est que manipulation, que c’est ce qu’il attend de moi. Parce qu’à mes yeux la bête n’a pas prit le dessus sur l’homme … Non le Loup est là, mais caché, et Mihaïl sait prendre le dessus … Mais au fond, est-ce que je désires vraiment voir Mihaïl prendre le dessus ?
      Mes doigts caressent doucement son torse, mon regard ne le quitte pas. Doucement je me redresse un peu et force un baiser sur ses lèvres en murmurant simplement :

      - Fais moi plaisir et laisse moi me faire pardonner …

      Bon sang petite idiote, ne vois-tu pas que tu te jettes dans la gueule du Loup ? Trop innocente, trop naïve … Bien joué Mihaïl, tu pourras faire ce que tu veux du Chaperon Rouge … Enfin arriveras-tu à rester ainsi, de façon à la faire fondre, à la faire douter ? N’oublie pas … elle peut fuir au moindre faux pas.
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    Atticus

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    MessageSujet: Re: 15 - Promenons-nous dans les bois.   15 - Promenons-nous dans les bois. EmptyVen 17 Fév - 15:45
      Je sens dans mon dos ton regard et ton trouble, petite fille. Cette scène est parfaitement émouvante. Tu tombes dans le panneau, c'est tellement facile de te manipuler. Dans combien de temps te jetteras-tu à mes pieds, douce enfant ? Un... Deux... Trois... Quatre... Cinq secondes ont suffi pour que ton corps réclame le mien, pour que tes peurs souhaitent à nouveau se trouver une raison d'être. Tu aimes me craindre, et tu crains de m'aimer. Au lieu de fuir le doute, tu préfères t'y frotter davantage, et je ne pouvais espérer plus franc chaos pour tenir les rennes de ton incompréhension, t'emmener droit dans le mur... te guider dans la gueule du loup, autrement dit la mienne. Bientôt, très bientôt, une confiance aveugle évincera les restes de tes doutes, et je serais maître de toi.

      Ai-je trop confiance en moi ? Peut-être bien. Tu pourrais me filer entre les doigts à la moindre occasion...
      Mais je suis persuadé que le conte se terminera comme la véritable version du Petit Chaperon Rouge. Tu finiras mangée, c'est ton destin, et il n'y aura pas cette fois d'auteur pour enfants qui réécrira une fin heureuse bercée d'espoir. Malgré tous les rêves du monde, dans la vraie vie les innocents finissent toujours par se faire bouffer, c'est ainsi. La loi de la nature... La loi du plus méchant, en l'occurence, MOI.

      Si tu fuis, le jeu prendra fin. Il n'y a pour le moment que le loup qui s'amuse, et toi qui ne comprends rien. C'est déjà un bien maigre divertissement que de jouer tout seul...
      Si tu fuis, ta chair en sera bien moins appréciable, je serais victime de l'ennui... Et jouer avec Mère-Grand ne m'intéresse pas.

      Ses mains sur mon torse me procurent plus qu'une simple sensation, elles sont la texture et la douceur de ma victoire sur sa pureté. Douce Innocente, tu viens caresser ton côté obscur, tu me réclames et ne peux désormais plus te passer du goût du danger. Il t'attire comme un aimant car sans lui ta vie n'a pas de saveur. Assaisonné d'une touche d'adrénaline, il te fait vibrer et te fait vivre. Pour sa simple présence, pour te tenir près du bord du gouffre, tu serais donc prête à placer le fil de ton existence entre mes crocs ? Ha haaa, je me ris de ton désarroi !
      Malheureuse créature.

      Elle me montre enfin son regard si désolé et je lis dans ses iris brillants que ma victoire est complète. Je manque de m'arracher un sourire de satisfaction mais parviens à conserver cette expression déçue. Ce n'est pas parce que le Loup a gagné une manche qu'il conserve le contrôle de l'Enfant, je dois jouer ce rôle jusqu'au bout. Elizabeth a très certainement quelques tours dans son sac, elle aussi... Elle a beau être innocente, je sais qu'elle a le pouvoir de me manipuler également, certainement de manière inconsciente.

      Qui dirige le monde ? Les hommes ? Ah, la bonne blague. Il y a toujours une bonne femme pour tenir les ficelles de chaque bonhomme. Elles savent s'y prendre. Si Elizabeth veut profiter de moi et ne pas mourir dévorée, elle peut très certainement y arriver. Je ne dois pas me laisser avoir et me rendre compte de l'impact de chaque geste, chaque mot.
      Parano, moi ? Naaaan... Prévoyant, c'est tout.
      J'aurais les derniers mots : bon appétit mon bon vieux Loup.

      Elizabeth pourrait presque m'émouvoir avec son regard de biche... non, non, non, secoue-toi ! La Bête doit garder son emprise sur la Belle.
      Chaque mot qui s'échappe de ses lèvres me fait comprendre qu'elle est désormais mienne et ce baiser sur mes lèvres est la signature en bas de mon contrat diabolique. Ce que je veux, vraiment ? Ce serait si simple de te le dire franchement... Mais je serais subtil pour une fois. Tu pourrais prendre peur et savoir dans quoi tu mets les pieds, mon Innocente. Je te veux du mal et du bien. Tu ne dois te douter que du bien.

      Je décroise enfin les bras et quitte cette expression vexée pour lui adresser un faux air légèrement soulagé, comme si je croyais ses paroles. Je laisse mes mains s'aventurer sur ses bras, ses épaules, son cou. Ma joue vient caresser la sienne et mon souffle vient se perdre sur sa gorge. Ma voix se perd dans le creux de son oreille... douce et grave... subliminale.

      - Libère la femme en toi...

      Sois forte, et sois femme, je sais que tu le peux. Deviens femme pour moi, ma fausse Innocente. Je te sais capable de me dominer, ne me fais pas croire que tu n'es qu'une proie facile... Joue avec moi, mon Enfant. Perdre pied face à toi serait pour moi comme le prendre. Montre-moi que le prédateur n'a pas toujours le dernier mot. Prouve-moi que l'Innocence peut franchir la frontière du Vice... et que le Petit Chaperon Rouge est en mesure de dévorer le Loup.

      - Je ne te veux pas de mal, seulement ton plaisir... Veux-tu le mien ?

      Mes murmures ont le goût d'incantations dans ton esprit. Je te possède à présent, douce envoûtée ! Mes doigts jouent avec ta gorge, ton visage, et caressent des terminaisons nerveuses sensibles. Le vertige s'empare de toi... tu es à moi !
      Tu appartiens au Mal, et le Mal est en toi.
      Réveille tes démons, je le veux !

      Mes lèvres te frôlent sans jamais t'être réellement offertes et je t'entraine dans un manège de sensations exquises. Abandonne toute réflexion, la moindre inhibition !
      Tu es pantin dans mes mains et nous glissons à nouveau vers la terre ferme pour y déposer notre empreinte malsaine. Tu es nue mais pas encore assez à mon goût. Libère-toi, mon Innocente. Tu verras, tu savoureras le Mal, tu deviendras dépendante du Mal... dépendante de moi.




    Elizabeth Bell

      J’ai peur, peur de le voir partir, peur qu’il me fuit et qu’il me laisse ici. Ne fais surtout pas ça Mihaïl, ne me rejette pas. Je ferais tout pour me faire pardonner, pour te prouver à quel point je tiens à toi et te prouver que j’ai confiance en toi. Je ne sais pas vraiment quoi faire de plus pour le moment, je voudrais juste qu’il me parle, quitte à entendre des mots qui me font mal … Mais je veux entendre sa voix. Le Petit Chaperon Rouge ne veut pas retourner voir Mère-grand, elle veut rester avec son Loup, rien qu’avec lui, parce que personne d’autre ne compte … Non personne, il n’y a que lui.
      Et puis finalement il décroise ses bras et son visage ne boude plus, ce qui me fait sourire légèrement. Je crois qu’il a comprit que je ne veux que lui, que j’ai besoin de lui et que je ne veux pas le voir fuir.

      Doucement ses mains glissent sur mon corps, passant sur mes bras, remontant vers mes épaules et caressant mon cou. Je sens mon cœur qui s’accélère et ma respiration fait de même quand sa joue caresse doucement la mienne et que son souffle brûlant vient frôler mon cou … Bon sang Mihaïl ça c’est tellement bon … Te sentir près de moi comme ça … J’ai l’impression que je vais fondre sur place dans la seconde qui suit.
      Sa voix grave mais si douce, si envoûtante me demande de libérer la femme qui est en moi. Mais comment je fais ça ? Crois tu sincèrement que je puisse le faire ? Enfin … si il me le demande c’est que j’en suis capable, car il me connaît, il sait comment je suis n’est-ce pas ?!
      J’ai un peu peur de passer pour une je ne sais quoi … Alors que bon je suis là, complètement nue devant lui, comme si c’était tout à fait normal.

      - Comment Mihaïl ? Comment je dois m’y prendre ?

      Ma voix est presque tremblante … Un simple murmure alors que tout mon corps frissonne au contact du sien. Il réveille en moi cette envie, ce désir. Il me rend faible, si faible que j’ai l’impression que mes jambes vont me lâcher.
      Et sa voix résonne à nouveau. Mes yeux se ferment, je me laisse bercer par ses paroles. Bien évidemment que je veux ton plaisir Mihaïl. Jamais je ne te voudrais ou te souhaiterais du mal, oh non jamais !

      Je n’arrive pas à parler … j’ai toujours les yeux fermés, ma tête se penche, laissant tes doigts vagabonder sur mon visage et ma gorge. Je frissonne comme si un vent glacial venait de s’abattre sur nous. Ma respiration se fait bien plus rapide, mon torse se soulève plus rapidement que d’habitude, et je crois bien que mon cœur va finir par exploser. Je me sens si étrange, j’ai l’impression d’avoir la tête qui tourne. Tes caresses et ta voix m’envoûtent, j’ai l’impression de ne plus du tout contrôler mon corps, comme si je n’étais qu’une simple marionnette entre tes doigts experts.
      J’ai envie de t’embrasser mais je n’y arrive pas, malgré le fait que tes lèvres frôlent les miennes, ce qui me rend encore plus folle …Je suis ailleurs, complètement ailleurs, je ne contrôle plus rien. Mes mains si douces caressent doucement ton dos, ta nuque … Et je te suis … d’ailleurs je te suivrais partout où tu voudrais aller.

      Avec toi je glisse à terre. J’ai l’impression de ne plus être moi. Je laisse tout simplement toutes ces émotions m’envahir pour mon plus grand plaisir, parce que tout ça n’est pas torture, bien au contraire, tout ça n’est que douceur exquise.
      Cette fois j’ouvre les yeux, t’observant calmement pendant quelques secondes. Puis soudain un étrange sourire se faufile sur ma bouche et je me mordille doucement la lèvre inférieur … Mon regard devient pétillant … Revoilà la femme. Je reprend le choses en main …J’ai envie de … de te dominer, d’être sur toi, de te chevaucher comme je grimperais sur un cheval. J’ai envie de te faire du bien, et de te faire du mal, mais un mal exquis qui te rendrait fou.

      Alors me revoilà sur toi, te chevauchant … mes mains caressent ton torse et mon regard ne quitte pas le tien. Je me recule un peu sur tes jambes et cette fois c’est parti. Penchée sur toi, mes lèvres atteignent ta peau et la couvre de baiser, partant du bas de ton ventre, si proche de cette zone sensible …Et je remonte, doucement, alors mes doigts caressent et griffe ta peau qui dorénavant m’appartient.
      Je remonte sensuellement sur toi, te jetant quelques regards amusés. Mon corps nu glisse sur le tien. Ma poitrine se frotte à ton corps. Je suis tienne et tu es mien, sauf que je ne me rend toujours pas compte que je suis tombée dans la gueule du Loup.
      En arrivant à toi, mes lèvres s’emparent des tiennes et mes ongles se plantent dans ta chair, te procurant très certainement de légères douleurs qui doivent s’avérer en fait très excitantes, du moins je l’espère.

      - Promet moi de ne pas regretter … et surtout de ne pas m’arrêter.

      Non ne m’arrête pas, car je risquerais de mal le prendre. Ou alors arrête moi, mais pour prendre à ton tour le dessus son moi. Si tu veux me soumettre alors fait le … joue avec mon, avec mon corps.
      Enfin pour le moment c’est moi qui joue et mes lèvres viennent se poser sur ton cou. J’embrasse, je frôle, je lèche, je mord … Je veux éveiller en toi mille et une sensations extrêmes et différentes. Je veux te rendre fou, fou de moi bien évidemment. Je veux te prouver que je peux être une femme et que je peux te combler.

      Mais le Grand Méchant Loup ne risque-t-il pas d’être prit dans son propre piège ? Arrivera-t-il à gérer toutes ces émotions dévastatrices et excitantes ?

      La femme en moi reprend réellement le dessus. Je redeviens celle que j’étais dans la maison de Mère-grand … cette femme sûre d’elle, cette femme pleine d’envie. Mon cœur bat la chamade, mon bas-ventre me brûle. Et je te mord, te griffe, t’embrasse encore et encore. La torture sera lente … Trop lente ?
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    MessageSujet: Re: 15 - Promenons-nous dans les bois.   15 - Promenons-nous dans les bois. EmptyVen 17 Fév - 15:47
      La Femme prend le pas sur l'Enfant. Envoûtante, sensuelle, elle me fait perdre toute notion de lieu, de temps. Le Loup qui se pensait si bestial et si sûr de lui s'enfuit, rendant les armes, abandonnant l'Homme qui découvre monts et merveilles et affronte seul cette vague de sensations trop rares qui s'éveille en lui. Je ne contrôle plus rien, la Bête m'a laissé tomber.
      J'ai la tête qui tourne, tu me rends fou je crois... Toi, tes caresses...

      Pourquoi regretterais-je ? Pourquoi t'arrêterais-je ? Ce n'est qu'un rêve. Un merveilleux rêve. Tout n'est qu'imaginaire, Elizabeth. Dans quelques heures nous nous réveillerons, chacun dans notre chambre. Nous oublierons une grande partie de ce rêve, si ce n'est la totalité, en l'espace de quelques instants. Profitons de cette douce ambiance et permettons-nous n'importe quoi, n'importe comment, n'importe quand, tant qu'il en est encore temps. L'espace d'un songe inconscient nous sommes maîtres de nous... libres de tout.

      Qui pourrait nous imposer des limites, en dehors de nous ?
      Nous sommes seuls, ici... Juste Adam & Eve, au paradis.

      - Je te le promets. Je n'ai pas envie que ça s'arrête...

      Je ne veux pas me réveiller.

      La torture est lente, insoutenable pour le Loup. Le Petit Chaperon Rouge le paralyse en le dominant ainsi, et l'Homme, émerveillé, se laisse submerger par les sensations exquises, s'abandonnant corps et âme au plaisir, se délectant des caresses douces et douloureuses de la victime devenue maîtresse. Esclave de mes propres sens, je ne cherche plus à me contrôler.

      Quand elle me griffe je laisse échapper un gémissement, non pas de douleur. En parallèle à cette douleur, ses baisers sont de miel. Et tandis qu'elle me caresse et me blesse, l'herbe douce et la rivière deviennent velours de teintes chaudes et agréables. Tout est recouvert de tissus lourds et doux. Au-dessus de nous s'entremêlent les tentures, opaques, transparentes, mat, brillantes. Plus de ciel, plus d'oiseaux, juste nous deux engloutis dans un infini mélange de drapés dont on ne distingue les extrémités.

      Les bois, la course, l'instinct sauvage, tout cela n'est plus. Le jeu devient plus sérieux, moins puéril, et ce changement de décor plait au Loup comme à l'Homme... car ils sont enfin une seule et même personne.
      Je plonge mon regard dans celui d'Elizabeth et la contemple comme si je la découvrais d'une toute autre manière. Je caresse sa joue, replace naturellement une mèche de cheveux derrière son oreille pour dégager son visage, et me déconnecte un instant du monde, du rêve... de tout.

      Et si nous nous étions connus en d'autres temps, d'autre lieux... dans un autre monde ? De quelle manière me serais-je permis de te regarder ?

      Maitres de nous... Libres de tout... Non. Parce que je m'interdis d'être libre de me poser la question. Pourquoi ? Parce que j'ai fait assez de dégâts comme ça. Je fais du mal à l'homme qui m'aime par ma seule présence, parce que je ne suis pas capable de lui offrir ce qu'il attend de moi...

      Rêvons innocemment, Elizabeth, et surtout... Ne nous posons aucune question. Dans un moment, nous nous éveillerons, et nous oublierons... Profitons.

      Nous roulons dans la soie, le velours et tant d'autres textures agréables. Je me retrouve au-dessus d'elle et adresse un regard fraternel à celle que je considère comme ma Petite Soeur, avant de me pencher sur elle et d'embrasser passionnément ses lèvres. Je couvre sa gorge de baisers puis mordille le lobe d'une oreille en laissant s'aventurer l'une de mes mains le long de son corps... venant frôler l'Interdit, pour s'en éloigner finalement.

      L'Homme et le Loup se scindent en deux à nouveau, l'Homme hésite.
      C'est ma Soeur !
      Non, c'est pas ta Soeur, dit le Loup. Et tu la désires ! Tu en es donc venu là pour repartir en arrière ?

      Je lève un regard désolé vers Elizabeth. Les questions ont-elles tant d'importance ? Je voudrais tellement qu'un rêve me permette de les oublier...

      - Fais-moi oublier, Eliz... Tout oublier...

      Envie... Si tu savais comme j'en ai envie ! J'en rêve, c'est le cas de le dire. Comment ai-je pu ignorer un tel désir pour toi ? Je l'ai probablement refoulé, ou bien il m'était complètement inconnu jusqu'à ce jour. Le goût de ta peau, ton parfum... ta beauté... Tout ça me semble tout neuf, comme si l'Elizabeth que je connaissais avait complètement changé. Je sais qui tu es, je sais comme tu brilles à l'intérieur, et pour moi c'est le plus important... Mais en plus d'être douce, aimable et intelligente, tu es merveilleuse... Magnifique.

      Ma Petite Soeur est magnifique, et soudain je me sens coupable d'inceste...




    Elizabeth Bell

      Ne pas se réveiller, continuer, profiter, car tout cela nous sera interdit lorsque nous sortirons de ce rêve. Et peut-être même que nous aurons tout oublié, peut-être que tout cela restera au fond de notre mémoire, bien caché, pour ne jamais en sortir, pour que jamais nous ne puissions nous souvenir de tout cela, et ne jamais perdre ce qui nous lie.
      Je ne voulais pas que tout s’arrête, je me sentais trop bien. J’étais femme, celle que je voulais être, sans peurs, sans tabous. J’étais cette femme qui se libère, qui ose et dévoile toutes ses envies. Je n’étais plus la petite Elizabeth, fragile et prude. Je détestais cette Elizabeth qui se bloquait pour tout et qui ne profitait pas pleinement de sa vie. Alors hors de question d’arrêter tout ça.

      Je sens que mes caressent te plaisent. Je sens que mes baisers te font fondre. Je sens que mes griffures te font frémir. Tes gémissements, si doux, résonnent tendrement à mes oreilles, m’incitant toujours plus, me poussant à continuer la découverte de ton corps, ce corps que je n’aurais jamais cru vouloir découvrir de la sorte.
      Plus rien n’a d’importance. Tout disparaît autour de nous. Il n’y a plus que toi et moi, seuls au monde … Un monde de douceur. Seules nos respirations se font entendre. Plus de bruits, plus de mouvements. Je me sens entourée de douceur, de lumière. Je me sens légère, je me sens flotter avec toi.
      Non plus rien n’a d’importance. Ne pas chercher à savoir comment ou pourquoi tout cela nous arrive. Ne pas chercher à savoir si tout cela est bien ou mal. Tout ce qui compte c’est de ne rien regretter. Et ton regard dans le mien me donne toujours plus envie. Tes gestes son tendres, protecteurs, et pourtant l’envie est plus que palpable. Un mélange malsain de fraternité et de désir, un mélange qui ne devrait pas naître en nous, et pourtant je ne veux pas lutter contre.

      Je ne veux pas penser, ni me questionner. Je laisse mes doigts parcourir ton corps avec douceur et tendresse, caressant la moindre parcelle de peau, dessinant chaque forme, chaque courbe. Je veux connaître ton corps, je veux pouvoir le dessiner les yeux fermés, je veux m’en souvenir, pour toujours.
      Avec toi je suis tout simplement bien. Je te laisse faire, nous roulons dans des tissus aux textures si agréables et douces. Tout n’est que voluptée. La peur de te perdre est presque complètement partie. Ton baiser me fait tout oublier, tes lèvres sont si douces, si sucrés. Nos langues se sont apprivoisées, nos corps ne demande qu’à l’être aussi.

      Un léger gémissement s’échappe de mes lèvres lorsque tes caressent éveillent en moi un désir encore plus fort et plus profond, lorsque tu mordilles mon oreille, ce qui à le don de me rendre folle. Laisse tes mains glisser sur mon corps, laisse les découvrir ce que personne n’a le droit de toucher. Je frémis, je frissonne de plaisir. Tu frôles l’Interdit, ce qui nous sépare réellement de la relation fraternelle que nous vivons … Mais j’en veux encore. Abandonne toi mon Loup, laisse toi aller Mihaïl. Plus jamais nous ne pourrons vivre cela. Non plus jamais. Mais tu ne t’y aventures pas, est-ce de la peur ? Du respect ?

      Lentement ma main caresse ta joue, avec une douceur immense. Ton regard me trouble, je peux y lire le doute. Mais ne doute pas mon Prince, pas maintenant. Et tes paroles montrent à quel point tu peux être troubler. Te faire oublier … Alors oublions tout, vivons pour nous … Ne pensons qu’à nous, à nos caresses et à nos envies.

      - Je t’aimerais toujours tu sais … toujours. Jamais je ne te jugerais …Jamais tu ne me perdras …

      Des paroles tout justes murmurées, comme si je voulais le rassurer, lui dire que même avec ce qui était entrain de nous arriver, je l’aimerais toujours. Comme une sœur aime son frère. Comme une femme aime son meilleur ami. Comme le Chaperon Rouge aime son Loup. Je l’aimerais pour le restant de mes jours, peu importe comment, peu importe pourquoi. Je serais celle qu’il veut que je sois. Et à cet instant je serais sa maîtresse, son envie, ses désirs.

      Mes lèvres reviennent prendre doucement possession des tiennes, je ne veux pas les quitter, je veux me rappeler du goût de nos baisers, de la douceur de ta peau que je caresse au même moment, que je griffe avec une douceur sensuelle et excitante.
      Mes mains repartent à la découverte de ce corps que j’aime tant, et doucement je nous fais rouler dans la soie, la flanelle, le satin. Nos corps sont enveloppés par la chaleur et la douceur, c’est si merveilleux.
      La femme reprend le dessus sur sa monture. Je te chevauche avec sensualité et mes lèvres repartent à la découverte de ta peau, remontant jusqu’à ton cou que je baise et mordille sans m’arrêter …

      Et soudain je ne me contrôle plus. Je te mords, trop fort. Je sens le goût du sang dans ma bouche, je sens même du sang qui s’écoule entre mes lèvres. Mes mains maintiennent tes épaules avec force. Je ne veux pas que tu bouges, je te veux, je te désir, je ne te laisserais pas partir. Je n’entends plus rien, je ne vois plus rien. L’odeur du sang me rend folle, le goût de ton sang me rend fébrile.
      Ma langue lèche la plaie avec sensualité pour récolter les quelques gouttes rougeâtres qui tentent de m’échapper. Non non petites, je vous veux. Je désir tout de lui.
      Je ne sais pas si je t’ai fait mal et soudain je redeviens plus douce et mon regard se pose sur toi. Une goutte de sang glisse de ma lèvre, roule sur mon menton, et finie sa course sur ton torse nu.

      Mon regard est plus fort que d’habitude, plus sombre et pourtant je ne suis pas méchante. Mes ongles se plantent dans tes épaules, avec force. C’est un contraste immense … Je suis douce et violente à la fois, je cherche à te faire mal, mais je cherche aussi à te faire du bien. Comment pourrais-je tout te faire oublier en te faisant du mal ?

      - Tu en veux encore mon cœur ?

      Ma langue rougie par ton sang glisse doucement sur mes lèvres, comme le ferait une des ces femmes provocantes. Ma voix n’est plus un voile de douceur, elle est beaucoup plus suave, plus sensuelle. Mes doigts caressent doucement ta peau, jusqu’à ton torse, venant jouer avec la goutte de sang qui s’était échouée là … Ton sang… Je ne suis plus la même, les deux femmes en moi se battent avec violence.

      Et si le piège s’était refermé sur le Loup ? N’aurait-il pas du se méfier de ma douceur ?
      Ne devrais-tu pas fuir avant que je te dévore ? Ou cherches-tu à te faire dévorer mon Loup ?
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    Atticus

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    MessageSujet: Re: 15 - Promenons-nous dans les bois.   15 - Promenons-nous dans les bois. EmptyVen 17 Fév - 15:49
      Jamais je ne te perdrai, tu me le jures ? Je n'en suis pas si sûr... Il peut se passer tant de choses, qui ne dépendent pas forcément de nous. Profitons de l'instant présent, Elizabeth... Cette nuit ne tient compte d'aucune promesse, car ce qui se passe dans ces draps n'existe pas... n'existera probablement jamais.
      Comment pourrais-je faire l'amour à ma propre soeur et faire du mal à mon Autre sous son propre toit ?

      J'aimerais tant me souvenir de ce rêve... et l'oublier à la fois.
      Car nous n'avons pas le droit, Petite Soeur. Il pourrait nous arriver malheur.

      Tu sais que je Lui suis fidèle. Je ne peux le trahir, m'attacher à quelqu'un d'autre à ce point. Je t'apprécie tellement qu'un jour je devrais m'éloigner de toi, mon Chaperon Rouge. Si la moindre pensée indécente s'évade de ce rêve pour perturber notre réalité, je crains de ne plus être en mesure de rester ton frère.
      Avec moi, tout est prétexte à la démesure. La moindre envie, le moindre sentiment, prennent souvent une ampleur considérable.

      Je souhaite que la passion de notre songe ne quitte jamais notre inconscient... Lors de notre éveil, nous abandonnerons notre désir dans ces draps, comme les rougeurs de nos griffures et nos gestes tendres.

      Les corps frémissants se cambrent de désir. Le Loup devient l'Innocent.
      Il se rend compte qu'il s'est fait posséder. L'Enfant n'est pas si blanche qu'il l'a pensé.

      Je gémis de douleur lorsqu'elle me mord. Une vraie douleur, intense, une morsure qui devrait me faire fuir, et pourtant je ne crains rien, pas même les blessures, car la chaleur de ton corps, tes caresses et baisers m'attirent à toi comme un aimant. Dévore ce qui me reste d'innocence, ma Louve...

      Douleur fulgurante.
      Douceur exquise.
      Lacères-moi.

      Et aimes-moi.

      Le sang coule. Que ta langue est douce, brûlante sur mon corps en feu. Le Loup n'a pas peur, le Loup se mordille la lèvre et en redemande, le regard pétillant. Je gémis encore lorsque ses ongles se plantent dans ma peau, ressentant un inexplicable plaisir empreint de souffrance.

      - Oui... Encore !

      Je m'empare de tes mains, les fais glisser sur les draps de chaque côté de moi, et me redresse. J'aime sentir ton doux corps contre le mien. J'effleure ta peau de la mienne, laissant courir mes dents légèrement dévoilées sur ton épaule. Et sans prévenir, moi aussi je mords, moi aussi je veux goûter. La saveur de ton sang rend folles mes papilles, dilate mes pupilles. Le Loup est revenu, et le Loup a faim, très faim.
      Trop envie. Un appétit dangereux.

      Je libère tes mains, glisse mes doigts sur ta gorge, m'accapare tes lèvres. Encore. Plus passionné, plus fort. Jusqu'à la douleur. Et dans la douceur et l'harmonie, nos corps s'entremêlent, dans la délicatesse je glisse mes jambes entre les tiennes, au creux du brasier, te dominant à nouveau, comme le prédateur que je suis.

      Je me joue de tes sens, devine tes envies en sentant frémir ton corps sous le mien. Qui a parlé d'inceste ? Tu n'es pas ma soeur, tu es mon esclave et ma maîtresse, mon Innocente et ma Louve... petit bout de tigresse dans un écrin de tendresse.
      Je te vois enfin comme une femme, une vraie. Celle qui a certainement toujours été là, qui s'est toujours cachée, aujourd'hui dévoilée. Et c'est en toute confiance, en toi comme en moi, que je m'aventure dans les contrées mystérieuses du paradis, laissant naturellement glisser mes doigts dans l'antre de l'extase.

      Tu es merveilleuse, et je te désire. Le moindre de nos gestes m'est précieux, comme s'il était unique, je profite de chaque seconde passée dans tes bras. Te voir apprécier, te sentir vibrer sous mes caresses, cela suffit à me combler. Je découvre et caresse l'intégralité de ton être comme pour l'imprimer dans mon esprit, et sentir le plus longtemps possible le souvenir de ta douceur dans mes doigts.
      Et pourtant je souhaiterais l'oublier. Quel paradoxe déroutant...

      - Je ferai n'importe quoi pour te faire plaisir... Que désires-tu, princesse ? Ordonne et j'obéis.

      Profitons que ce rêve soit irréalisable pour tout nous permettre...
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